Un an après la mort de Thomas à Crépol, “la tension est toujours aussi forte”, déplore le maire de Romans-sur-Isère

Un an après la mort de Thomas à Crépol, “la tension est toujours aussi forte”, déplore le maire de Romans-sur-Isère
Un an après la mort de Thomas à Crépol, “la tension est toujours aussi forte”, déplore le maire de Romans-sur-Isère

Les mois passent mais les blessures restent « pleinement ouvertes ». Un an après la mort du jeune Thomas, adolescent de 16 ans poignardé à mort à Crépol (Drôme) dans la nuit du 18 au 19 novembre 2023, “la tension est toujours aussi vive” sur place, a constaté samedi à au micro de franceinfo la maire LR de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval. “C’est quelque chose qui préoccupe les gens au quotidien, c’est un poids qui est là”, confie-t-elle.

Le lycéen a été grièvement blessé par coups de couteau, aux côtés de trois autres personnes, lors de violences lors d’une fête villageoise. Il est décédé peu après dans l’ambulance. Disant partager “la tristesse et la douleur de toute une population”, la maire a également adressé ses pensées aux blessés lors du drame, estimant qu’on sous-estime également “la blessure psychologique” à la suite de l’événement, “le malaise, la peur, ( … une certaine forme d’isolement ».

Par ailleurs, la « tension » sur place a encore été « ravivée » ces dernières semaines par un nouveau drame qui a endeuillé la région, a ajouté l’édile : Nicolas, 22 ans, originaire de Romans-sur-Isère, a succombé. à ses blessures après avoir été touché par balle lors d’une fusillade devant une discothèque en Ardèche le soir d’Halloween. Il était membre du même club de rugby que Thomas.

« Montée de l’ultra-violence »

« Ce ne sont pas des faits divers, mais des faits de société. Et quand je regarde l’actualité sur un an, j’ai peur que cette nouvelle m’ait donné raison », a déclaré le maire, qui déplore « des zones de non-droit » et « une montée de l’ultra-violence » dans sa ville et affirme « aussi partage les inquiétudes de nombreux Français » face à ces phénomènes, déplorant une « certaine forme de peur, de peur ».

Elle a également déploré le « phénomène du trafic de drogue » qui fait « la loi » dans certains quartiers, et face auquel le gouvernement a annoncé une batterie de mesures « encourageantes », selon elle. « Mais au-delà de l’annonce, nous devrons agir », a-t-elle ajouté.

Quant aux suites judiciaires de l’affaire du meurtre de Thomas, 14 personnes ont été mises en examen pour « homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire en bande organisée », mais parmi elles, celui qui a commis l’attaque mortelle à l’arme blanche n’a pas encore été identifié. “L’enquête avance” mais “nous n’avons pas la première avance sur l’auteur du coup de couteau qui a coûté la vie à Thomas”, a déploré Marie-Hélène Thoraval, qui voit dans cette absence de réponses de l’heure “une des explications” de la tension toujours présente sur place.

« Des décisions seront prises » sur un rassemblement d’ultra-droite

Elle est également revenue sur un rassemblement prévu ce week-end par l’association des victimes du drame de Crépol, appelant au respect de leur discrétion et de leur “besoin de se retrouver”. Mais aussi sur un autre rassemblement en hommage à Thomas annoncé par le collectif d’ultra droite « Justice pour la nôtre », prévu ce week-end puis reporté au 30 novembre, et qui pourrait être interdit. “Je suis en contact étroit avec le préfet à ce sujet et les dispositions sont étudiées au quotidien et des décisions seront prises”, a-t-elle indiqué.

Ce collectif affirme dans des tracts que la mort de l’adolescent est “l’incarnation d’une meurtrie par des décennies d’immigration”. Les avocats des deux prévenus dans cette affaire ont porté plainte auprès du procureur de Valence contre ce dernier pour interdire l’hommage, susceptible d’être qualifié de « provocation publique à la discrimination ou à la haine raciale » et d’« injure publique discriminatoire », selon eux. “Ce collectif crée la conviction que la sécurité passerait par le rejet des immigrés”, ont déploré Me Élise Rey-Jacquot et Me Bilel Hakkar auprès du Parisien.

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Marie-Hélène Thoraval a également indiqué que des moyens policiers supplémentaires seraient « très certainement » déployés dans les prochains jours dans sa ville, mais a assuré n’avoir aucune « inquiétude » quant à la journée du 19 novembre, qui marquera le premier anniversaire du décès. de l’adolescent.

 
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