Le Liban étudie une proposition de cessez-le-feu américaine, a rapporté vendredi soir l’Agence France-Presse (AFP). Sans révéler de détails, un haut responsable libanais cité par l’AFP a précisé que l’ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté un plan en treize points au premier ministre Najib Mikati et au chef du parlement Nabih Berri. « C’est une sorte de proposition américaine. M. Berri a demandé un délai de trois jours”» a déclaré ce responsable, sous couvert d’anonymat. Il a souligné qu’Israël n’a pas encore fourni de réponse.
S’il y a un accord, nous l’annoncerons dans un communiqué conjoint franco-américain, a ajouté le haut responsable. « Il y aura un cessez-le-feu de soixante jours et le Liban commencera à déployer son armée à la frontière ». Un porte-parole du département d’État américain a déclaré à l’AFP que ce n’était pas possible. « commentaire sur les négociations privées en cours ».
Cette initiative est le résultat du dialogue entre Berri et l’envoyé américain Amos Hochstein. Ils ont réussi « un accord sur une feuille de route vers le cessez-le-feu et la mise en œuvre de la résolution 1701 »a-t-il souligné. La résolution 1701 de l’ONU a permis de mettre fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. Elle établit que seules l’armée libanaise et les casques bleus de la FINUL sont déployés à la frontière sud du Liban, limitrophe du nord du Liban, retirant les combattants du Hezbollah vers des zones plus au nord, mais aussi celle des soldats israéliens venant du territoire libanais. Depuis 2006, cette résolution a permis de maintenir un calme précaire malgré les affrontements.