« Que pouvez-vous nous dire de vos quatre victoires lors du Grand Prix d’Automne ?
La première, en 2018, a une signification particulière car c’était mon premier Groupe 1 et pour le moment, nous ne savons pas si nous gagnerons à nouveau cette course dans les trois prochaines années. Gagner un Groupe 1 est déjà exceptionnel, donc en avoir plusieurs n’est pas réservé à tout le monde. La seconde où j’ai vu une vidéo d’un de mes amis, Philippe Dumasqui est le propriétaire de Yannick Fouinqui a crié depuis les tribunes : « Assurez-vous, assurez-vous ! » Je me souviens de cette vidéo même si à cheval, j’étais dans ma bulle après avoir décroché la dernière (rires) et j’étais surtout content de conserver mon titre. Pour la troisième, c’était en période COVID et ma femme criait et pleurait derrière les grilles du parking. Le quatrième était le choix tactique pour rester à l’intérieur et surtout permettre au cheval d’écrire l’histoire. C’était émouvant.
Pourquoi a-t-il eu autant de succès dans cet événement ?
C’était un cheval qui aimait les terrains lourds, il n’avait qu’un seul train. Il a épuisé les autres et au final, il n’a pas accéléré plus vite que les autres. Il a fait la différence dans la phase finale. Au printemps, il s’est un peu mis en colère. Il craignait la chaleur, surtout le matin. Quand il faisait trop chaud, il prenait du mal physiquement. Dès qu’il a commencé à faire froid, il a pris ses cheveux de souris et c’était un cracker.
L’adversaire le plus coriace que vous ayez rencontré lors de ces épreuves ?
Sans hésitation, Autonomie. C’était une championne, elle m’a battu à chaque préparation. La distance était pour elle aussi à ces moments-là mais c’était une jument incroyable et la battre n’était pas facile.
Avez-vous des regrets avec Galop Marin ?
Mon plus grand regret, c’est après sa carrière. J’aurais aimé qu’il ne soit pas mort et que je puisse le voir tous les matins à la maison. C’était mon cheval, le cheval parfait.
Que représente cette course à vos yeux ?
C’est un Groupe 1, il n’y en a que neuf en France donc évidemment c’est une fierté d’avoir son nom sur la liste. Je dois tout à Galop Marin car nous avons écrit l’histoire ensemble. Quand on pense au Grand Prix d’Automne, on pense à lui, et parfois, on pense aussi un peu à moi donc ça me fait plaisir (rires).