l’essentiel
Deux jours après l’enlèvement et la séquestration survenus à Tournefeuille, près de Toulouse, deux hommes ont été mis en examen.
La scène est filmée et relayée sur les réseaux sociaux. Un homme est torturé. Il est accroupi et frappé avec un marteau. Le sang éclabousse les murs et coule sur ses vêtements. Une flaque d’huile jonche le sol. Ce liquide bouillant a été lancé au visage d’une des victimes.
Deux jours après un enlèvement extrêmement violent à Tournefeuille, près de Toulouse, deux personnes défendues par Me Jean Balbo et originaires de Guyane sont mises en examen. Ces individus, âgés de 33 et 32 ans, sont soupçonnés d’actes de torture et de barbarie, de violences aggravées et d’enlèvements.
Un vol pour de la drogue
Tout a commencé mercredi soir, lorsqu’à 22 heures, deux hommes âgés de 20 et 21 ans, accompagnés de deux complices restés dans une voiture, sont entrés par effraction dans un appartement. Le logement est situé dans un immeuble récent de deux étages à Tournefeuille. Ces jeunes hommes seraient entrés de force et auraient tenté de voler les locataires. Selon les premiers témoignages, cette expédition punitive visait à récupérer de la drogue et de l’argent, même si les motivations précises restent floues.
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Mais les deux locataires des lieux ne se sont pas montrés coopératifs. Un euphémisme. Le duo originaire de Guyane et peu impressionnable a rapidement maîtrisé les deux cambrioleurs. Ensuite, ils ont été torturés. L’un d’entre eux a été brûlé avec de l’huile bouillante et battu avec un marteau. L’autre a été poignardé aux jambes et aux bras. Une séquence choc publiée en direct sur les réseaux sociaux. Un mode opératoire similaire à celui des cartels mexicains, qui utilisent la violence filmée pour asseoir leur domination.
Ces jeunes âgés de 20 et 21 ans ont finalement été sauvés par des témoins et des voisins qui ont appelé les secours. A leur arrivée, les policiers de la rive gauche de Toulouse ont interpellé six personnes, dont les deux blessés dans un état grave.
Les enquêteurs ont saisi près de 30 000 € en petites coupures. A l’issue de la garde à vue, les braqueurs présumés, désormais considérés comme des victimes et défendus par Me Jocelyn Momasso-Momasso, ont été relaxés faute de preuves suffisantes. L’affaire est désormais dirigée par un juge d’instruction.
