Un procès a été ordonné contre Dahbia Benkired, accusée du meurtre de Lola, une fillette de 12 ans, en octobre 2022 à Paris. Cette décision, annoncée vendredi, fait suite à une enquête qui a conclu que l’accusé était pénalement responsable. elle sera jugée « le meurtre d’un mineur de moins de 15 ans accompagné ou précédé de viols, de tortures ou d’actes barbares ainsi que les viols commis sur un mineur avec tortures ou actes barbares »a précisé le parquet de Paris. Dahbia Benkired risque la prison à vie.
Le corps sans vie de Lola a été retrouvé le 14 octobre 2022, dans une caisse en plastique abandonnée dans la cour de son immeuble, situé dans le 19e arrondissement de la capitale. Quelques heures plus tôt, sa mère avait signalé sa disparition car elle n’était pas rentrée de l’école. Alors qu’il cherchait sa fille, son père, aujourd’hui décédé gardien de la résidence, a visionné les images de vidéosurveillance. Il avait vu Lola entrer dans le hall de l’immeuble en compagnie d’une inconnue, identifiée plus tard comme étant Dahbia Benkired, puis cette dernière sortir en traînant une lourde malle.
Lola est morte asphyxiée
Selon les déclarations faites lors de l’enquête, Dahbia Benkired l’aurait fait “Forcée (Lola) de se doucher avant de commettre contre elle des agressions sexuelles et d’autres violences ayant entraîné la mort, elle aurait caché le corps dans la poitrine.”a précisé la procureure de Paris, Laure Beccuau, dans un communiqué. L’autopsie a révélé que l’adolescente était morte par asphyxie et qu’elle était enceinte. «plusieurs autres blessures»surtout autour du cou, même si ce n’est pas le cas « blessure traumatisante de la sphère sexuelle » n’a pas été observée.
Clotilde Lepetit, l’avocate de la famille de Lola, m’accueille
« une instruction qui démontre le sérieux du travail consacré à cette affaire pénale hors du commun ». Il a ajouté ça aussi « Mme Daviet (la mère de Lola, ndlr) souhaitait qu’un débat juridique ait lieu au plus haut niveau pour que soient jugés les crimes terribles commis contre sa fille. Nous l’aurons”.
Les avocats de Dahbia Benkired, Me Alexandre Silva et Lucile Bertier, ont quant à eux exprimé à l’AFP leur souhait que
« les débats nécessaires à la vérité judiciaire se dérouleront dans le calme, loin de l’agitation médiatique et des absurdités des réseaux sociaux ».
Le tueur présumé était sous l’OQTF
Dahbia Benkired, née en 1998 en Algérie, est entrée légalement en France en 2016 avec une carte de séjour étudiant. Depuis deux mois avant les faits, elle était soumise à l’obligation de quitter le territoire français (OQTF). Cette non-application de la mesure avait suscité de vives critiques de la part de plusieurs responsables politiques, accusations que le gouvernement avait dénoncées comme une « reprise politique » indécent.
Le rapport psychiatrique a conclu à la responsabilité pénale de Dahbia Benkired, même si sa personnalité a été décrite comme « pathologique grave » et marqué de « risque criminologique élevé ». D’après une première évaluation, il semble qu’il ne souffrait pas « d’aucun trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli ou altéré son discernement ». Elle a d’abord été placée en détention avant d’être placée dans une unité pour patients difficiles (UMD) à la suite de son accusation.