LE prix les contrats à terme sur le blé et le maïs ont encore baissé ce jeudi 14 novembre 2024 sur le CBOT. La baisse s’applique à toutes les maturités (entre -8,25 et -10,25 cts$/boisseau selon les modalités) avec celle de mars (la plus travaillée) en dessous de 550 cts$/boisseau en blé et baisse entre -5 et -7,5 cts$/boisseau. boisseau sur les quatre maturités de maïs les plus proches.
Face à cette troisième séance de baisse marquée outre-Atlantique, les prix sur Euronext bonne tenue : baisses comprises entre -0,5 et -1,75 €/t en blé jusqu’en septembre 2026, puis hausses par la suite ; petite hausse pour le maïs, entre +0,75 et +1,25 €/t pour toutes les maturités.
Sur le marchés physique hexagonal, les prix ont légèrement augmenté dans le blé tendre, orge fourrage et maïs tandis que ceux de blé dur est resté stable.
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La force de dollar face aueuro explique en grande partie le comportement des marchés ce jeudi. La séance sur le marché des changes a montré une nouvelle fois que l’euro continue de s’affaiblir face au billet vert, la parité clôturant à 1,053 $ (1,0496 $ au plus bas de la séance) contre 1,056 $ la veille. On attend encore de voir les conséquences d’un tel contexte, à savoir une baisse compétitivité d’origine américaine àexportation et une renaissance des origines Europe et d’autres. À suivre…
Cependant, la bonne résistance du blé coté sur Euronext trouve peut-être une partie de ses origines dans cette faiblesse monétaire et dans le fait que le blé français a retrouvé les faveurs de certains importateurs. A confirmer…
A noter également, outre-Atlantique, des positions vendeuses tous les jours depuis le début de la semaine, aussi bien sur le blé que sur le maïs. Côté blé plus particulièrement, les prévisions de production dans Australie (25% de la récolte réalisée, qui peut atteindre 34-35 Mt) s’améliorent, selon un opérateur majeur de ce marché, tandis que celles concernant la Russie sont en baisse pour la campagne 2024-2025 (la prochaine campagne russe devrait être meilleure), selon SovEcon. Toujours à propos de la Russie, le quota dont disposeexportation pour la période février-juin 2025 pourrait être drastiquement réduite, à seulement un tiers des 29 Mt autorisées l’an dernier, selon Reuters rapporté par Atria Brokers. Selon ce dernier, le rythme des exportations en début de campagne et une récolte inférieure aux attentes expliquent cette décision.
Nous nous attendons maintenant à une baisse températures dans les semaines à venir ÉTATS-UNIS. La Stratégie Céréales prévoit une augmentation de la sole pour l’ensembleEurope pour 2025-2026 en blé mais en baisse pour l’orge.
En France, pour la semaine 45 du 5 au 11 novembre 2024 et selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, les semis de blé tendre avancent bien, tout comme ceux d’orge d’hiver grâce à un météorologie est finalement redevenu plus indulgent envers travaux agricoles.
Concernant le maisles ventes techniques et celles des fonds ont encore pesé sur la séance, les opérateurs prenant leurs bénéfices. À Brésille Conab a légèrement révisé à la hausse son estimation de production pour 2024-2025 (pas de changement pour la deuxième récolte) et la Bourse des céréales de Rosario a abaissé ses prévisions de production Argentine pour 2024-2025. Les précipitations restent insuffisantes dans les régions productrices. Le maïs coté sur Euronext a bénéficié d’achats bon marché. La stratégie céréalière prévoit un déclin de la sole pour l’ensembleEurope pour 2025-2026.
Sur les marchés internationaux du maïs, certains spécialistes, qui constatent une demande plutôt atone de la part du Échine Actuellement, ils s’attendent à un rebond après le Nouvel An chinois, selon Asap Agri, qui estime également que l’origine brésilienne sera alors la mieux placée pour répondre aux besoins du pays. La demande mexicaine de maïs pourrait ralentir dans les prochains mois.
Dans Francepour la semaine 45 du 5 au 11 novembre 2024 et selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, si les conditions de culture du maïs grain restent stables, la récolte avance bien sur la semaine même si elle est très en retard par rapport à l’année dernière.
Depuis le 8 novembre 2024, le production hebdomadaireéthanol Les Etats-Unis augmentent à 1,113 millions de barils par jour (+8 000 barils par jour par rapport à la semaine précédente) et le actions Les quantités cumulées ont augmenté à 22,039 millions de barils (+19 000 barils par rapport à la semaine précédente). Notez qu’à ÉTATS-UNISle nouveau président a nommé Lee Zeldin, un farouche opposant à biocarburantsà la tête de l’Agence de protection de l’environnement du pays, une mauvaise nouvelle potentielle pour les producteurs et le secteur bioéthanol notamment.
Le gouvernement nigérian a obtenu un prêt de 134 millions de dollars auprès du Banque africaine de développement (BAD) afin de redynamiser le secteur agricole, en augmentant « la production de graines et de céréales dans le pays », selon le ministère de l’Agriculture du pays. Celui-ci vise particulièrement la production de blé, rizmaïs, sorgho ou même militaire. Le prêt devrait “aider 250 000 producteurs de blé” et “150 000 riziculteurs”, selon l’AFP.
Par ailleurs, le Parlement européen a adopté, le 14 novembre en séance plénière, la proposition de reporter de douze mois la date d’entrée en vigueur du règlement sur la déforestation importée (RDUE), intégrant également des modifications (nouvelle catégorie de pays « à risque insignifiant »).
Dans FrancejeINSEE publie aujourd’hui le chiffre final de l’inflation pour octobre alors que le Commission européenne présente ses prévisions économiques pour 2024-2025.
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Fondamentaux :
- Brésil, maïs, production : révisé à 119,81 Mt en novembre pour 2024-2025, contre 119,74 Mt le mois dernier (Source : Conab) ;
- Brésil, blé, production : révisé à 8,11 Mt en novembre pour 2024-2025, contre 8,26 Mt le mois dernier (Source : Conab) ;
- Russie, blé d’hiver, semis : révisée à 15,4 Mha, le niveau le plus bas depuis 2018-2019 (Source : Rusagrotrans) ;
- Russie, blé d’hiver, semis et production : révisé à 84,5 Mt (Source : Rusagrotrans).
Commerce international :
- Brésil/Chine, maïs, exportations : révisé à 11 Mt pour 2024-2025 pour 2024-2025, contre 10 Mt en 2023-2024 (Source : Asap Agri) ;
- Ukraine/Chine, maïs, exportations : révisé à 3 Mt pour 2024-2025, contre 5 Mt en 2023-2024 (Source : Asap Agri) ;
- Argentine, maïs, production : révisé à 50-51 Mt pour 2024-2025, contre 51-52 Mt précédemment (Source : Bourse des Céréales Rosario) ;
- Ukraine, céréales, exportations : depuis le début de la campagne 2024-2025, le pays a exporté 15,9 Mt (contre 10,9 Mt en 2023-2024) dont 8,2 Mt de blé, 5,7 Mt de maïs et 1,7 Mt d’orge (Source : The Latifundist).
ERRATUM : Le blé tendre BPMF en sortie de Marne était coté à 220,50 €/t le 13 novembre 2024 (et non, 217 €/t comme indiqué par erreur).