« Grenoble, Grenoble, antifa ! Derrière la bannière de l’intersyndicale iséroise au slogan clair, “l’unité contre l’extrême droite”, Plusieurs milliers de manifestants ont manifesté dans le centre-ville de Grenoble, sous une pluie légère. Les jeunes, majoritaires, donnent la parole : « Grenoble, Grenoble, antifa ! Ou « résistance au fascisme ». Mais on est loin d’un raz-de-marée, alors que la manifestation démarre. Le secrétaire départemental de la CGT, Nicolas Benoît, partage son état d’esprit initial : “Inquiétude.” Il espère une manifestation réunissant 5 000 à 7 000 personnes. “Nous serons moins qu’en 2002, mais nous voulons dire clairement que la perspective d’une prise de pouvoir par l’extrême droite est dangereuse pour nos libertés, pour tous les travailleurs, pour nos acquis sociaux.” Au-delà de ça, l’intersyndicale veut s’appuyer sur cette mobilisation « pour appeler au rassemblement des forces progressistes. Il ne faut pas tergiverser : il serait irresponsable de laisser le RN arriver au pouvoir.» Même avertissement de Yann, co-secrétaire départemental du Snep : « Les forces syndicales ont su s’unir autour de la lutte sur les retraites, les partis de gauche n’ont pas suivi, et c’est dramatique… Alors on salue la création du Nouveau Front Populaire, on essaie d’être optimiste, et on leur dit : « Vous êtes obligés de vous unir, et pas seulement pour cette élection, mais aussi pour gouverner. » Par François Carrel à Grenoble
