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intronisé à l’Académie des Beaux-Arts, le Sétois Hervé Di Rosa partage son émotion

intronisé à l’Académie des Beaux-Arts, le Sétois Hervé Di Rosa partage son émotion
intronisé à l’Académie des Beaux-Arts, le Sétois Hervé Di Rosa partage son émotion

Hervé Di Rosa a été intronisé à l’Académie des Beaux-Arts, mercredi 12 juin. 99 ans après Paul-Valéry, dernier Sétois à avoir eu cette distinction.

Le 12 juin dernier, vous avez été intronisé à l’Académie des Beaux-Arts. Quelle a été votre première réaction en apprenant la nouvelle ?

C’est un immense honneur, c’est sûr. C’est aussi pour moi la preuve que l’Académie s’ouvre à d’autres profils. Le compositeur Laurent Petitgirard a été récemment élu secrétaire permanent de l’Académie. C’est un homme qui a donné l’impulsion pour dire que l’Académie allait servir à autre chose. Elle a ouvert des résidences d’artistes, elle aide des projets, a même un budget social… Tout cela m’intéresse. Mais je n’aurais jamais eu la prétention, toute seule, de l’intégrer un jour ! Les académiciens Fabrice Hyber et Gérard Garouste m’ont particulièrement encouragé à postuler. Je me suis présenté deux fois, sans succès, et la troisième fois, j’ai été élu. C’est encore une fois la preuve qu’elle s’ouvre, à l’image d’un rayon BD qui a vu le jour, ou de l’intronisation d’un grand nombre de femmes artistes…

« L’Académie est sensible aux artistes qui veulent faire autre chose que se regarder »

C’est aussi et surtout la reconnaissance d’un voyage, le vôtre. Celle d’un des grands artisans du mouvement de la figuration libre…

C’est une intronisation qui récompense le travail mené au Miam (Musée International des Arts Modestes, à Sète), la reconnaissance d’un art que l’on méprise, que l’on met de côté. Revenir à l’Académie signifie qu’elle s’y intéresse. C’est aussi mon travail à travers le monde avec des artisans, cette idée de montrer d’autres techniques… Je pense que tout cela y est pour beaucoup. L’Académie est sensible aux artistes qui souhaitent faire autre chose que se regarder. Vous savez, c’est dur d’être un artiste. J’ai eu de la chance. Le Musée des Arts Modestes est un lieu qui oblige au partage. Le seul moment où vous êtes seul avec vous-même, c’est lorsque vous peignez. Partager, c’est aussi redonner la chance que l’on a eue. Ce qu’on m’a dit, c’est que l’Académie est une garantie de contrôle de la liberté des arts. J’aime cette idée. Et si en plus cela peut faciliter les choses pour l’avenir et le développement de Miam…

Prendre la parole devant ses pairs, est-ce l’occasion de regarder en arrière ?

Force est de constater que j’ai un parcours atypique, qui ne me prédestinait pas à ce poste ! Ma mère était femme de ménage… Ma première pensée était pour mes parents. Je voulais aussi qu’ils assistent à cette cérémonie malgré leur âge et leur maladie. Un ami leur a retransmis la cérémonie chez eux, en direct. Ils ont travaillé si dur. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, ce n’était pas aussi facile pour eux que pour moi aujourd’hui d’aider mes enfants. C’était un sacrifice.

« L’idée derrière mon discours, c’est que nous sommes des passeurs, nous ne faisons que passer »

Lors de votre discours, vous avez également rendu un long hommage à votre prédécesseur à l’Académie, le peintre Jean Cortot…

Je ne le connaissais pas, je ne connaissais pas bien son travail. J’ai dû me replonger dans tous les livres, les reproductions… J’ai rencontré son gendre, Jean-Michel Ribes (réalisateur et producteur). Il l’a élevé comme son fils. L’idée derrière mon discours, c’est que nous sommes des passeurs, nous ne faisons qu’un seul passage. Il m’a fallu du temps pour écrire ce discours, mais je voulais m’en occuper.

Vous avez également reçu votre épée d’Académicien, à laquelle vous avez ajouté votre propre touche…

C’est encore une idée de Bernard Belluc (co-créateur avec lui de Miam) ! C’est un historien amateur éclairé. On a pensé à l’épée napoléonienne, mais il fallait respecter les arts modestes. Ainsi, nous avons choisi cette épée conçue par le peintre Jacques-Louis David pour l’uniforme des élèves de l’École de Mars, première école militaire destinée à former des cadres. J’ai conçu l’épée, avec des personnages aux yeux multiples, René et Renée, un hommage à Alfred Jarry, et au dieu tentacule Ah Ah Ah. Nous avons ri…

 
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