La scène est violente. Mercredi 12 juin, à 17h40, la police a été appelée pour une bagarre sur un parking du boulevard du BAB, à Anglet. Lorsqu’ils arrivent devant le supermarché E. Leclerc, un homme les attend. Ses mains sont couvertes de sang. La victime…
La scène est violente. Mercredi 12 juin, à 17h40, la police a été appelée pour une bagarre sur un parking du boulevard du BAB, à Anglet. Lorsqu’ils arrivent devant le supermarché E. Leclerc, un homme les attend. Ses mains sont couvertes de sang. La victime gît à proximité. Le suspect vient de frapper cet homme en fauteuil roulant. Le pronostic vital de la victime est compromis.
Prise en charge par les secours, elle est décédée des suites de ses blessures ce vendredi, à 13h30, au Centre Hospitalier de la Côte Basque. Agé de 55 ans, il était sans abri. L’homme avait été récemment suivi par l’association d’insertion Atherbea, à Bayonne. Il avait rejoint le système des « lits de repos sanitaire ». Ce service accueille des résidents de rue atteints de maladies graves pour leur permettre de recevoir des soins, dans le cadre de courts séjours. Selon une source proche de l’enquête, il se remettait d’une fracture.
Alcoolisme avancé
Ce vendredi, Jérôme Bourrier, procureur de la République de Bayonne, confirme l’ouverture d’une information judiciaire du chef d’homicide. Les investigations vont désormais se poursuivre sous l’égide d’un juge d’instruction. Une autopsie doit notamment être pratiquée pour identifier les causes du décès.
Le parquet a demandé que l’accusé soit placé en détention provisoire. En milieu d’après-midi, le juge des libertés et de la détention n’avait pas encore rendu sa décision. Mais sans garanties d’une représentation solide, ce SDF de 30 ans devrait aller derrière les barreaux.
« Au moment de son interpellation, il était dans un état d’alcool avancé », précise le procureur. Lors de sa garde à vue, il n’a pas pu souffler dans l’alcootest. Il a expliqué aux enquêteurs qu’il n’avait que des souvenirs fragmentaires. Il a toutefois reconnu avoir heurté la victime et un mur voisin. Les premiers éléments révélaient une brouille entre les deux hommes. Le meurtrier présumé accuse la victime d’avoir agressé sexuellement son ex-conjointe. Il aurait voulu se venger.
