maladies infectieuses, famines… Oui, le changement climatique détruit aussi la santé mondiale

maladies infectieuses, famines… Oui, le changement climatique détruit aussi la santé mondiale
maladies infectieuses, famines… Oui, le changement climatique détruit aussi la santé mondiale

Réunis à Bakou, en Azerbaïdjan, pour la COP 29, les dirigeants du monde examinent les risques sanitaires que pose le changement climatique pour la santé mondiale. Il n’est pas trop tôt non plus : même si nous savons depuis des années que les maladies infectieuses et respiratoires vont augmenter, ce n’est que la deuxième fois que ce sujet est abordé lors de ce sommet international.

N’oubliez pas : les humains font partie de la biodiversité. Et donc il n’échappe pas à la crise qui le menace. A quelques jours de l’ouverture de la COP 29, ce 11 novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelait que le bouleversement climatique actuel est « une question de vie ou de mort ». Forcer les dirigeants du monde, réunis à Bakou (Azerbaïdjan) jusqu’au 22 novembre, pour faire face à la menace sanitaire que ce bouleversement fait peser sur l’humanité. Cependant, malgré la nécessité, ce n’est que la deuxième fois que le sujet est évoqué lors d’un entretien avec un policier.

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Le caractère meurtrier de la panne a cependant été établi. Toujours selon l’OMS, d’ici 2030, la crise climatique pourrait causer 250 000 décès supplémentaires par an. Une estimation qui pourrait être inférieure à la réalité, tant certains effets du bouleversement sont particulièrement complexes à appréhender. Canicules, pluies extrêmes, sécheresses… Ces événements, qui devraient devenir de plus en plus fréquents et intenses, provoqueront des milliers de morts dans toutes les régions du globe, promettant également de provoquer des épidémies et des famines. Alors que les émissions de CO2 issues de la combustion des combustibles fossiles atteindront cette année encore un record, malgré les avertissements, de nouvelles causes de décès vont inexorablement augmenter dans les années à venir.

Chaleur mortelle

La l’a douloureusement compris lors de la canicule de 2003 : des températures excessives peuvent en elles-mêmes s’avérer mortelles. Environ 15 000 décès supplémentaires ont été enregistrés cet été-là. Depuis, les victimes de la chaleur se sont accumulées. Selon un rapport de Santé publique France publié l’année dernière, les canicules sont également les événements climatiques extrêmes associés à la charge humaine la plus élevée en France métropolitaine.

Et même en dehors des épisodes de canicule, les températures élevées présentent des risques importants : durant les périodes estivales de 2014 à 2022, près de 33 000 décès ont été imputables à la chaleur entre le 1er juin et le 15 septembre chaque année, dont 23 000 personnes âgées de 75 ans ou plus.

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En août, l’OMS faisait état de 489 000 décès liés à la chaleur recensés annuellement par l’OMS entre 2000 et 2019, dont 175 000 en Europe. Ainsi, le nombre de personnes de plus de 65 ans qui meurent à cause de la chaleur a augmenté de 167 % dans le monde depuis les années 1990 et, pour ceux qui doutent encore que les activités industrielles en soient responsables, des recherches récentes estiment que les décès liés à la chaleur sont égaux à 37 %. au changement climatique provoqué par l’homme.

De quoi meurt-on quand il fait trop chaud ? Une chaleur excessive peut entraîner des problèmes rénaux, des accidents vasculaires cérébraux, des maladies cardiovasculaires et respiratoires, des défaillances d’organes et parfois la mort. Ce risque concerne désormais la plupart des pays, sauf, sans surprise, ceux plus au nord et au sud, où les hausses de mercure restent encore en dessous des températures dangereuses pour le corps. Plus de 70 % de la population active mondiale est exposée à une chaleur excessive.

Catastrophes multiples

Les récentes inondations en Espagne en sont la preuve irréfutable : les événements extrêmes sont de plus en plus meurtriers et touchent globalement toutes les régions du monde. Il peut s’agir de tempêtes dévastatrices, de glissements de terrain, etc. Si les précipitations extrêmes font de plus en plus de victimes, elles ne constituent pas la seule catastrophe meurtrière. Outre-Atlantique, les États-Unis et Cuba subissent toujours les conséquences des récents ouragans, notamment l’ouragan Milton qui a fait plus de dix morts.

Autre fait : 45 000 décès ont été causés par des inondations, des tempêtes, des vagues de chaleur et de froid, des incendies de forêt et des glissements de terrain entre 1980 et 2021 en Europe, selon les données publiées par la Commission européenne de l’environnement en juin 2023 – qui n’incluaient pas les décès causés par les vagues de chaleur. .

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Alors que les pays les moins développés sont souvent confrontés à un risque plus élevé, notamment en raison de l’inadéquation des infrastructures urbaines face aux risques climatiques, le bilan des morts en Espagne, qui dépasse les 220 morts, démontre que ce risque doit être pris en compte dans le monde entier.

Paradis des microbes

Un monde plus chaud, parfois plus humide, est un refuge pour les virus, les bactéries et les parasites. Résultat : une plus grande propagation des maladies infectieuses et parasitaires. La cause en est notamment l’expansion des zones où sont présents des oiseaux ou des mammifères, mais surtout des moustiques, capables de transmettre des virus (dengue, chikungunya, Zika, virus du Nil occidental, etc.), des bactéries (peste, maladie de Lyme, etc.). ). ), ou des parasites (paludisme, etc.). Ces maladies, dites vectorielles car transmises par un « vecteur », sont déjà responsables de plus de 700 000 par an. Budget qui risque d’augmenter.

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Selon le Lancet, la hausse des températures à elle seule a augmenté le potentiel de transmission mondiale du moustique tigre, vecteur de la dengue, de 42,7 % entre les années 1950 et 2010. Et en 2023, plus de cinq millions de cas de dengue, transmis par ce moustique, un nouveau record. Surtout parce que les fortes pluies, voire les inondations, peuvent être une aubaine pour le moustique tigre : elles peuvent laisser des eaux stagnantes, favorables à sa reproduction et donc sa prolifération.

Ces eaux stagnantes sont aussi le deuxième vecteur d’explosion du risque d’infection, puisqu’en plus d’être un terrain fertile pour les moustiques, elles peuvent devenir des réservoirs de maladies transmissibles – choléra, typhoïde et diarrhée. Les pays à faible revenu et les petits États insulaires en développement (PEID) sont confrontés aux impacts sanitaires les plus graves, avec des mesures sanitaires plus complexes à mettre en place et des systèmes d’assainissement beaucoup moins sûrs.

Des famines de plus en plus répandues

Les sécheresses, les inondations et autres phénomènes météorologiques extrêmes augmentent le risque de famine. Oui, car ils réduisent les rendements agricoles, voire ravagent les récoltes, privant les populations de ressources alimentaires. Ensuite parce qu’ils diminuent la qualité des récoltes et des aliments et rendent donc plus fréquentes les maladies liées à l’eau et à l’alimentation. Selon l’OMS, 600 millions de personnes souffrent chaque année de maladies d’origine alimentaire et 30 % des décès d’origine alimentaire touchent des enfants de moins de 5 ans.

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Ainsi, en 2020, 770 millions de personnes ont souffert de la faim, notamment en Afrique et en Asie, et le prix va augmenter dans les années à venir, le changement climatique exacerbant la crise alimentaire et nutritionnelle.

Pollution atmosphérique

Là aussi, il est difficile de trouver des régions du monde totalement épargnées, même s’il apparaît désormais clairement que les grands centres urbains et industriels sont les plus touchés par cet autre tueur climatique : la pollution. Cette dernière est en effet accentuée par le changement climatique, et augmente les risques de maladies respiratoires, d’accidents cardiovasculaires, de diabète ou de cancer. Au point, selon certains experts, qu’il est aussi dangereux, sinon plus, que le tabac ou l’alcool.

Près de 99 % de la population mondiale respire un air qui dépasse les limites fixées par l’OMS. Début novembre, Lahore, deuxième ville du Pakistan, a enregistré une concentration de microparticules PM2,5 dans l’air plus de 40 fois supérieure au niveau considéré comme acceptable par l’OMS.

Perceptible lors des pics de pollution, l’effet sur la santé est d’autant plus important que l’exposition dure longtemps. Selon l’OMS, chaque année dans le monde, plus de sept millions de décès prématurés sont causés par la pollution de l’air, qui entraîne également des naissances prématurées et un faible poids à la naissance.

Une lueur d’espoir : le nombre de personnes tuées par la pollution atmosphérique générée par les combustibles fossiles a diminué d’environ 7 % dans le monde entre 2016 et 2021, «notamment grâce à la fermeture des centrales à charbon»selon un rapport de La Lancette. Encore léger pour garantir le salut de l’humanité.

 
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