Ce mercredi 13 novembre 2024, la scène politique française a été ébranlée par une nouvelle décision judiciaire.
Le parquet de Paris a en effet requis une peine d’inéligibilité contre Marine Le Pen, une sanction qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur ses futures ambitions politiques.
En optant pour une exécution provisoire de cette peine, le parquet entend ainsi empêcher l’élu du Rassemblement national de se présenter à toute électionmême si elle décide de faire appel.
Cette demande a rapidement fait réagir plusieurs personnalités politiques, dont l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Un soutien inattendu à Marine Le Pen
Sur les réseaux sociaux, ce dernier n’a pas tardé à exprimer son indignation face à cette décision. Pour lui, «il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible et donc incapable de se présenter avant le vote des Français.« .
“Combattre Madame Le Pen se fait dans les urnes, pas ailleurs», a-t-il ajouté. Et de poursuivre : «Si le tribunal juge qu’elle doit être condamnée, elle ne peut être condamnée électoralement, sans l’expression du Peuple. N’ayons pas peur de la démocratie et évitons d’élargir encore plus l’écart entre les « élites » et l’immense majorité de nos concitoyens.« . Un avis clair qui a déchaîné les passions.
Des internautes en colère
“Un ancien ministre de l’Intérieur ne devrait pas dire cela. Personne n’est au dessus des lois, ni ministre ni candidat à la présidentielle. Si Marine Le Pen est reconnue coupable des faits qui lui sont reprochés, sa place est en prison. Pas à l’Elysée», s’est indigné un internaute sur X (anciennement Twitter).Je ne suis pas d’accord avec toi ! Elle n’est pas au dessus des lois, et les accusations sont lourdes ! D’autres n’avaient pas droit à moins que ça !», a indiqué un autre. Et un troisième a ajouté : «Donc vous nous dites qu’une personne qui serait reconnue coupable d’avoir volé l’argent des gens pourrait se présenter aux élections en toute tranquillité ? Ah d’accord ! Avec un tel raisonnement, il n’est pas surprenant que des personnes impliquées dans des affaires de violences sexuelles puissent devenir ministres !“
Outre cette peine d’inéligibilité, le parquet a requis cinq ans de prisondont deux ans de fermes convertibles, ainsi queune amende de 300 000 euros.