une troisième lettre de menaces de mort adressée au lycée Jean-Monnet de Libourne

une troisième lettre de menaces de mort adressée au lycée Jean-Monnet de Libourne
une troisième lettre de menaces de mort adressée au lycée Jean-Monnet de Libourne

Une nouvelle lettre contenant des menaces de mort a été découverte mardi 12 novembre dans une salle de classe du lycée Jean-Monnet de Libourne, adressée spécifiquement à un enseignant. Ce dernier avait déjà été menacé dans des termes extrêmement violents en décembre 2023, puis de nouveau dans un long texte découvert en septembre de cette année. Cette nouvelle lettre, découverte cette fois sous la porte de sa classe, pendant la pause déjeuner, est « sans équivoque ». Une plainte a été déposée, confirme le parquet de Libourne, et l’enquête a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie. La communauté enseignante devra se réunir jeudi 14 novembre pour décider des actions possibles.

L’enseignant visé est particulièrement choqué. La toute première lettre, retrouvée en décembre, contenait des mots aussi violents que nauséabonds : « Il faut tuer les Arabes du lycée. Je vais les saigner comme les cochons de mon grand-père… » Ce dernier est « plus laconique », témoigne une collègue de l’institutrice, mais s’en prend directement à elle. Une enquête avait déjà été ouverte pour “menaces de mort contre une personne chargée d’une mission de service public, commises en raison de sa race, de son appartenance ethnique, de sa nationalité ou de sa religion”. « Nous sommes tous très inquiets », affirme-t-on au sein de l’établissement. Personne n’a été impliqué dans la lettre précédente. Il y a une vraie tension au sein de l’école… »

« Climat anxieux »

Il n’y a rien à dire, disent les enseignants, si les trois lettres sont l’œuvre de la même personne. Les enquêtes visant à identifier les auteurs du crime se poursuivent donc activement. Le maire de Libourne, Philippe Buisson, informé en fin de journée mardi, condamne fermement ces agissements. « J’ai immédiatement contacté le bureau Dasen [directeur académique des services de l’Éducation nationale, NDLR]. Un dispositif mobile de sécurité a été installé mercredi matin autour de l’usine. J’ai rencontré des enseignants qui ont témoigné du climat anxieux créé par cet incident au sein de l’établissement. Nous restons très attentifs à l’évolution de la situation. »

 
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