Israël exige de “maintenir la capacité de frapper” le Liban “à tout moment” dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu avec le mouvement pro-iranien Hezbollah, incompatible avec la souveraineté du pays, a souligné mercredi le chef de la diplomatie française.
Soulignant que les objectifs de guerre du gouvernement israélien au Liban n’étaient “pas tout à fait précis”, Jean-Noël Barrot, qui était en Israël la semaine dernière, a constaté un durcissement des positions.
« À l’horizon, il y a en effet un État libanais avec lequel coexister en paix, un voisin qui ne représenterait pas une menace pour Israël. Mais à court terme (…) c’est la logique de la guerre, les positions se durcissent», a-t-il déclaré lors d’une audition sur le Liban à l’Assemblée nationale.
“Aujourd’hui, nous entendons des voix en Israël dire que le plus important est qu’Israël puisse, à tout moment, conserver la capacité de frapper au Liban, voire d’entrer au Liban, comme dans le cas (. . .) de la Syrie”, a déclaré Jean. a expliqué -Noël Barrot.
“C’est évidemment une perspective incompatible avec la souveraineté (…), avec un Etat fort détenant le monopole de la force légitime”, a-t-il poursuivi, soulignant que les efforts diplomatiques se sont concentrés sur l’augmentation de la puissance des forces armées libanaises.
Depuis septembre, le Liban est le théâtre d’une guerre ouverte entre le Hezbollah et Israël. Les efforts diplomatiques pour un cessez-le-feu ont été inefficaces.
La France milite en faveur de la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU de 2006, qui établit que seuls les soldats de maintien de la paix et l’armée libanaise doivent être déployés au sud du Liban, à la frontière avec Israël.
Et il réfléchit aux moyens de renforcer la Force intérimaire des Nations unies (FINUL) tout en étant sous le feu d’Israël, qui l’accuse de fermer les yeux sur les armes du Hezbollah, qui lance chaque jour des roquettes sur le nord d’Israël.
Jean-Noël Barrot a souligné que « l’évolution » de la FINUL est en discussion « sans nécessairement devoir changer le mandat ».
Il a ensuite évoqué « le matériel que la FINUL pourrait mobiliser pour contrôler l’application du cessez-le-feu le moment venu », « la fréquence des patrouilles » ou encore « sa capacité d’intervention ».
Le ministre a souligné que la France discutait avec les principaux pays disposant de contingents de la FINUL pour renforcer à la fois les Forces armées libanaises et la FINUL afin d’assurer la sécurité dans le nord d’Israël, « et ainsi justifier pleinement le retrait des forces israéliennes ».
Israël exige de “maintenir la capacité de frapper” le Liban “à tout moment” dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu avec le mouvement pro-iranien Hezbollah, incompatible avec la souveraineté du pays, a souligné mercredi le chef de la diplomatie française soulignant que la guerre Les objectifs du gouvernement israélien au Liban « n’étaient pas tous…