La fraude au compteur kilométrique est une tendance en France. Et pour cause : “Il suffit de quelques secondes pour parcourir 49 000 km avec un compteur équipé d’un boîtier de maintenance électronique, disponible au compteur sur Internet”, rappelle Gerd Preuss, directeur technique de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), cité par le magazine L’Argus .
La société allemande Carly a analysé plus de cinq millions de séances de diagnostic réalisées entre 2022 et 2023. Résultats : entre 300 000 et 360 000 voitures d’occasion sont concernées chaque année par cette fraude, indique-t-elle. Le Parisien . La réduction moyenne appliquée par les automobilistes atteindrait ainsi 38 213 km.
15% des compteurs ont été changés à Metz
La fraude en hausse dans le Grand Est, selon des collègues de Alsace . Selon les données Carly, les changements de compteurs ont augmenté de 12 à 15 % à Metz entre 2022 et 2023. A Strasbourg, la fraude reste stable et touche 13% des véhicules. A Mulhouse la hausse est de deux points pour atteindre 12%. A Nancy, la fraude rapporte trois points à 10 %. Même si Paris et Lille font mieux que dans le Grand Est, la progression est impressionnante avec 10 % de compteurs modifiés contre 6 % auparavant.
Mais la France n’est pas le seul pays touché. La fraude touche 13% des véhicules aux Pays-Bas, 11% en Belgique, 9% en Allemagne.
Selon nos confrères, il est possible de repérer la tromperie en comparant les données : par exemple, un véhicule vendu avec 60 000 km au compteur ne peut pas avoir de boîte de vitesses qui indique 100 000 km. Vous devez disposer d’une boîte de diagnostic pour obtenir cette information. Il est également possible d’en faire la demande lors du contrôle technique.