l’action du père violent était planifiée

Un mari violent qui a étranglé à mort sa femme ainsi que ses deux jeunes fils avant de se suicider en 2019 avait planifié son geste, conclut le rapport de l’enquête publique qui appelle à une meilleure prévention des violences conjugales.

• Lire aussi : Meurtre d’une mère et de ses fils en 2019 : le conjoint violent traquait sa femme alors qu’il ne pouvait pas l’approcher

• Lire aussi : Meurtre d’une mère et de ses fils en 2019 : la victime voulait aider son mari plutôt que de le dénoncer, révèle l’enquête publique

• Lire aussi : Meurtre d’une mère et de ses fils abandonnés par le système : une enquête publique du coroner s’ouvre

«Dès que le mariage a eu lieu, les violences se sont installées et se sont accrues», souligne d’emblée la coroner Me Andrée Kronström dans le rapport rendu public mardi.

Photo d’archive, ANNIE T ROUSSEL

Le document de 39 pages détaille la vie conjugale de Dahia Khellaf et Nabil Yssaad jusqu’au 9 décembre 2019. Malgré une interdiction de contact, M. Yssaad s’est ensuite rendu au domicile familial à Pointe-aux-Trembles et l’a étranglée. à mort une femme de 42 ans, ainsi que leurs fils de deux et quatre ans.

Le lendemain, il s’est jeté du sixième étage d’un hôpital de Lanaudière pour se suicider.

« Contrôle ultime »

Mme Khellaf et ses deux fils ont bien été étranglés, confirme le rapport du coroner.

“Il a surpris ses enfants, puis sa compagne, dans leur sommeil, car rien ne montre qu’ils ont lutté ou ont lutté”, peut-on lire dans le document de 39 pages.

Quant à Nabil Yssad, le rapport conclut que sa mort est survenue rapidement, après sa chute de plusieurs étages.

Nul doute qu’il avait planifié son action, selon Suzanne Léveillée, une psychologue citée comme experte.

Il s’est retrouvé dans « une impasse psychologique et relationnelle » dont la seule solution était de passer à l’action, une « manifestation de contrôle ultime », peut-on lire.

Des gens avaient déposé des peluches devant la résidence du quartier Pointe-aux-Trembles, où la mère et ses deux jeunes enfants de 4 et 2 ans ont été tués en décembre 2019 par le père de famille.

Photo Frédérique Giguère

L’expert va jusqu’à qualifier la scène de crime de « signature psychologique », avec des membres de la famille dans le même lit.

Marche à suivre

Me Andrée Kronström constate également que Dahia Khellaf était peu informée sur ce que constituent la violence et le contrôle coercitif.


Triple meurtre

Photo Facebook

Elle note qu’il y a encore du chemin à parcourir malgré plusieurs avancées pour protéger les victimes de violences domestiques depuis 2019.

Le rapport se termine par 19 recommandations, notamment compléter la mise en place du tribunal spécialisé en violence conjugale à Montréal d’ici 2026 et faire connaître le service d’évaluation en violence conjugale.

Il recommande également au ministère de l’Immigration que les nouveaux arrivants soient sensibilisés à la violence conjugale et à son caractère criminel.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Reprise de l’agence ATTILA dans le Grand Est – .
NEXT Prix ​​du gaz, démarque inconnue, nouveau plan d’économies… Ce qui change au 1er juillet