Dans les Vosges, l’adolescent soupçonné du meurtre de Rose comparaît devant la justice

Dans les Vosges, l’adolescent soupçonné du meurtre de Rose comparaît devant la justice
Dans les Vosges, l’adolescent soupçonné du meurtre de Rose comparaît devant la justice

L’adolescente soupçonnée du meurtre de la petite Rose, cinq ans, l’an dernier à Rambervillers (Vosges), est jugée à huis clos par le tribunal pour enfants d’Epinal, mardi et mercredi, trois mois après une première condamnation pour viol et agression sexuelle dans un autre cas.

L’audience s’est ouverte mardi peu avant 9 heures du matin en présence de la famille de Rose et des parents de l’adolescente. Les journalistes ont été contraints de quitter la salle avant le début, l’audience devant le tribunal pour enfants se déroulant à huis clos.

Plusieurs policiers à l’intérieur et à l’extérieur de la salle d’audience sécurisaient les lieux lorsque l’adolescent est arrivé dans le transport de la prison.

Obtenez la vérité

Ce que veulent les parents de la petite fille « c’est vraiment de connaître la vérité (…) Il y a 22 minutes où il est dans l’appartement avec Rose, ils veulent savoir ce qui s’est passé pendant ces 22 minutes. Parce que 22 minutes, c’est long pour une fillette de 5 ans”, a déclaré devant - leur avocat, Me Stéphane Giuranna.

“Pour eux, ces 22 minutes sont atroces car ils peuvent tout imaginer, ils veulent vraiment savoir”, a-t-il poursuivi.

Le 25 avril 2023, moins d’une heure après que ses parents ont signalé la disparition de Rose, son corps est découvert nu dans un sac poubelle, dans un appartement de cette commune de 5 000 habitants.

L’adolescent, âgé de 15 ans au moment des faits, a reconnu avoir amené la jeune fille chez lui, affirmant qu’il allait lui montrer un chaton. Il a reconnu, lors d’une reconstitution deux mois après les faits, avoir gardé la tête de l’enfant sous l’eau dans la baignoire.

Attouchements suspectés

Des traces de sperme ont également été trouvées sur les vêtements de Rose, même si l’adolescente affirme depuis le début de l’enquête que « rien de nature sexuelle » ne s’était produit avec l’enfant ce jour d’avril. .

Dans un rapport d’autopsie, les experts ont constaté « l’absence de traces vulvo-vaginales traumatiques et de la marge anale », tout en estimant que « cela ne permet pas d’éliminer les attouchements ».

Mais une autre expertise notait alors que le profil génétique de la petite fille avait été retrouvé “en très faible minorité sur les testicules et le pénis de l’accusé” mais aussi sur son pantalon et ses sous-vêtements, selon une Source proche du dossier.

Déjà condamné

Dans une précédente affaire, l’adolescent avait déjà été condamné en mars à trois ans de prison, dont un avec sursis, par le tribunal pour enfants d’Epinal pour viols et agressions sexuelles sur deux mineures. Les événements, survenus en février 2022, étaient antérieurs à la mort de Rose.

Selon Matin vosgien, l’adolescent, alors âgé de 14 ans, avait demandé à trois enfants, âgés de 9, 11 et 12 ans, de le suivre jusqu’à un bosquet isolé. Les deux plus âgés auraient été attachés à un arbre avant d’être agressés sexuellement.

Placé dans un centre éducatif fermé hors département pendant un an après ces événements, l’adolescent est ensuite retourné vivre chez sa mère à Rambervillers, peu avant le meurtre de Rose.

Dysfonctionnements

Me Virginie Barbosa, conseillère de l’association La Voix de l’Enfant, explique que la position de l’association lors de ce procès est de « voir où ça s’est mal passé, de mettre en évidence les dysfonctionnements. C’est particulier parce que nous avons une victime mineure et un agresseur qui est également mineur.

La question du suivi de l’adolescent devra être débattue à l’audience. “Il sort (du centre éducatif fermé, ndlr), et comme il n’y a pas de place à l’IME (Institut médico-éducatif), nous allons le ramener au domicile de ses parents”, pointe Me Barbosa.

L’adolescente fait également l’objet d’une autre plainte pour des faits de viols et d’agressions sexuelles également commis en février 2022, a-t-on appris vendredi. Une enquête préliminaire est toujours en cours à ce sujet, a indiqué à l’AFP le procureur d’Epinal Frédéric Nahon.

 
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