C’est vers 8h30 ce mardi matin, dans le quartier du Jas de Beaumont, à Pertuis, que la quiétude des lieux est soudain perturbée. Deux octogénaires, le mari de 86 ans et son épouse de 85 ans, viennent d’être retrouvés morts à leur domicile. Lorsque les pompiers et une équipe du Smur arrivent sur place, rue Gustave-Lançon, il n’y a plus rien à faire.
L’accusation privilégie la piste d’un meurtre suivi d’un suicide : “L’homme aurait tiré sur sa femme avant de se suicider.” L’autopsie aura lieu jeudi.
“Mon Dieu» dit une voisine en levant la main vers son visage. Je n’imaginais pas ça, je ne comprends pas. C’est tellement triste.“A cette heure-là de la matinée, la dame de 99 ans n’a rien entendu.”J’étais toujours dans ma chambre. Je n’avais pas mes appareils auditifs…« Ils étaient voisins depuis 45 ans. Au fil du temps, ils avaient appris à se connaître. Au fil du temps, ils étaient devenus amis. Sous son parapluie, la nonagénaire n’y croit pas.Comme toutes les personnes âgées, oui, elles avaient des problèmes de santé…« Selon une autre Source, monsieur avait des difficultés à marcher et se déplaçait avec un déambulateur.
“Madame était malade”précise le parquet. “Elle aurait souffert de la maladie d’Alzheimer”raconte une Source proche du couple. “Il n’y aurait pas de tendances suicidaires au sein du couple mais l’arme avec laquelle il a tiré est relativement ancienne”poursuit le parquet, qui n’a pas précisé, à ce stade de l’enquête, la catégorie de l’arme à feu utilisée.
«Ils formaient un couple plutôt discret»
Il est 15h28, une camionnette funéraire recule dans la petite allée de gravier et fait marche arrière dans la propriété. Il partira à 15h45
Un autre proche voisin du couple était également abasourdi. “Ils formaient un couple plutôt discret. Il est resté dans son coin.“Le riverain, avec lequel le vieux couple entretenait de bonnes relations, est abattu.”Je suis arrivé ici en 1979, eux en 1982. C’est moi qui ai construit leur maisondétaille l’ancien maçon, qui n’a lui non plus rien entendu des coups de feu. Je viens de voir les pompiers sur place dans la matinée.“
La gendarmerie de Pertuis est chargée de faire la lumière sur les circonstances de ce drame. Sur place, «une lettre a été écrite par le monsieur pour expliquer son geste», confirme le magistrat. La maison a été placée sous scellés.