« Réduire la charge des médecins généralistes »

« Réduire la charge des médecins généralistes »
« Réduire la charge des médecins généralistes »

La médecine du travail du travail a inauguré ce lundi 11 novembre son nouveau centre à Kockelscheuer, où l’enjeu est de prévenir les accidents et les maladies professionnelles avant de les guérir.

Alors qu’il approche de son 30e anniversaire le 19 décembre, le sLe Service de Santé au Travail de l’Industrie (STI) prend un nouveau souffle avec un nouveau bâtiment inauguré hier a cafard, ainsi qu’avec un changement de direction.

En octobre dernier, Irina Minyem est devenue directrice médicale du STI. En poste depuis 2018 et membre du comité directeur depuis trois ans, la nouvelle figure met en lumière le rôle de son service, dont l’offre s’est élargie depuis sa création en 1994 par la Fedil (Fédération des industriels luxembourgeois).

Quel est le rôle du STI ?

Dr Irina Minyem : Nous recevons des personnes issues d’entreprises de l’industrie, du BTP ou des services aux entreprises et notre rôle est de nature préventive. Les médecins qui travaillent au STI sont des médecins du travail. C’est une spécialité à part entière qui nécessite quatre années d’études après le tronc commun, où l’on acquiert des notions d’ergonomie et de toxicologie.

Avant, on disait médecine du travail, mais maintenant c’est santé au travail, parce que nous sommes multidisciplinaires. Il n’y a pas que des médecins, mais plusieurs corps de métiers au STI. Nous avons des infirmières, des ergonomes, des techniciens en prévention et même des psychologues.

Et notre rôle est de nature préventive, c’est-à-dire que nous intervenons avant que le médecin généraliste ne soit obligé de le faire. L’idée est d’éviter que des personnes ne tombent malades du fait de leur activité professionnelle.

Nous procédons ensuite à des examens à l’embauche, avant la prise d’emploi ou juste après. C’est une visite obligatoire. Ensuite, la fréquence des visites dépend du poste de travail et des risques rencontrés à ce poste de travail.

Quelle est la différence entre une visite chez un médecin IST et chez un médecin généraliste ?

On est quand même un peu plus équipés que la médecine générale, car on fait beaucoup de tests de prévention, qu’il s’agisse d’examens visuels, auditifs, respiratoires ou encore d’analyses sanguines. Pour le reste, la visite médicale reste une visite médicale classique où l’on cible principalement les problèmes qui pourraient survenir par rapport aux postes de travail.

Suite à une consultation au STI, un salarié peut-il prendre un arrêt maladie ?

C’est plus compliqué que ça. Le médecin du travail fonde son travail sur l’état de santé qu’il doit mettre en relation avec le lieu de travail. Vous pouvez avoir une maladie qui n’a aucune incidence sur le poste que vous occupez et vice versa, il existe donc plusieurs cas. Ce n’est pas le salarié qui décide s’il peut ou non rester à son poste de travail.

Avant de prendre une décision, il faut interroger la personne, prendre son ressenti, regarder son état de santé physique et mentale ainsi que se baser sur les éléments médicaux qu’elle a apportés et qui sont réalisés par des confrères médecins généralistes ou par d’autres. spécialistes.

Les employés que vous côtoyez sont-ils bien conscients de tous les risques pour la santé présents au travail ?

Pas toujours, mais c’est notre rôle de leur expliquer, donc nos infirmières le font lorsqu’elles réalisent des tests et nous complétons l’information lorsque nous les voyons en consultation. Nous disposons également d’un site Internet sur lequel nous publions régulièrement des informations de prévention, ainsi que d’un ergonome et d’un technicien en prévention. Chacun apporte sa contribution pour que la prévention prime sur la guérison. Si nous faisons bien notre travail, nous devons alors réduire la charge qui pèse sur les médecins généralistes.

Un nouveau centre et une fusion

Autrefois située dans les locaux désormais exigus de la Chambre de Commerce du Kirchberg, la STI de la capitale dispose désormais de son propre bâtiment, inauguré hier sur le parc Luxite, 15, rue de l’Innovation, à Kockelscheuer.

Cette dernière accueille également les membres du STI d’Esch-sur-Alzette dont le service a fermé pour fusionner avec celui du Luxembourg. Désormais, le STI ne compte plus que deux sites dans le pays : à Kockelscheuer et Ettelbruck. Au total, 17 médecins ont pris possession du nouveau centre afin d’effectuer des consultations dont le délai d’attente varie entre un et deux mois, sauf urgence.

Avec le Dr Irina, je suis.
 
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