Avec une taille pouvant dépasser sept mètres et une masse de plus de 1,5 tonne, le grand esturgeon, ou béluga européen, est le plus gros poisson d’eau douce. L’espèce est malheureusement en très mauvais état.
Il a fallu trois personnes pour extraire, mesurer et marquer le poisson, qui était ensuite relâché dans la rivière. Il y a quelques semaines, des biologistes ont capturé l’un des plus gros poissons d’eau douce jamais identifiés aux États-Unis : un esturgeon jaune (Acipenser fulvescens) mesurant 2,1 mètres de long et pesant 109 kilos sur la balance. . Ces mesures sont très impressionnantes, mais on trouve des poissons encore plus gros dans d’autres rivières.
Selon l’US Geological Survey, le plus gros poisson d’eau douce de la planète reste le grand esturgeon (Huso huso), présent sur Terre depuis environ 250 millions d’années.
Cela étant dit, vous trouverez ces poissons entre l’Europe et l’Asie dans les mers Noire, Azov et Caspienne et dans les rivières affluentes. Certains spécimens peuvent en effet mesurer plus de sept mètres de long et peser plus de 1,5 tonne. Le plus grand signalement accepté est celui d’une femelle mesurant 7,2 mètres et pesant 1 571 kg, isolée en 1827 dans l’estuaire de la Volga. L’esturgeon rivalise ainsi avec le grand requin blanc, le requin tigre et le requin du Groenland pour le titre de plus gros poisson prédateur.
Ces esturgeons se nourrissent de gardons, merlans, anchois et autres carpes, mais aussi de crustacés et de mollusques. Certains attaquent aussi parfois les jeunes phoques de la Caspienne. Tout comme l’esturgeon jaune, l’esturgeon béluga peut vivre plus de cent ans.
Une espèce menacée par l’homme
L’espèce est malheureusement classée « en danger critique d’extinction » sur la Liste rouge de l’UICN. Leur population est en effet très fragmentée et on constate un déclin des individus matures.
Les principales menaces sont les corridors de transport et de service, les barrages qui empêchent les poissons de remonter le courant pour atteindre leurs frayères et la pollution de l’eau. Sans oublier évidemment la surpêche. Les femelles adultes sont en effet très appréciées pour leurs œufs vendus sous forme de caviar.
A noter qu’ils entrent dans la catégorie des poissons d’eau douce car ils naissent et se reproduisent en eau douce, mais occupent également des milieux salés. Concernant les poissons ne vivant qu’en eau douce, le poisson-chat géant du Mékong (Pangasianodon gigas) bat désormais tous les records, certains spécimens pouvant atteindre le trois mètres de long et plus de 250 kilos. Comme le grand esturgeon, ces poissons sont également considérés comme en danger critique d’extinction par l’UICN, pour les mêmes raisons.
L’esturgeon béluga, en plus de ses caractéristiques physiques impressionnantes, joue un rôle écologique crucial dans son habitat. En tant que grand prédateur, il contribue à réguler les populations de poissons et à maintenir l’équilibre des écosystèmes aquatiques des rivières et des mers qu’il habite. Sa disparition pourrait ainsi avoir des effets en cascade, affectant non seulement la biodiversité mais aussi les communautés humaines qui dépendent de ces écosystèmes pour la pêche ou d’autres ressources.
