Vous avez aimé la COP28 à Dubaï (Émirats Arabes Unis) ? Vous allez adorer celui qui a ouvert ses portes lundi en Azerbaïdjan, l’un des principaux pays exportateurs d’hydrocarbures au monde. Le 29e La conférence de l’ONU sur le changement climatique se tiendra jusqu’au 22 novembre au stade olympique de Bakou, où environ 51 000 accréditations ont été délivrées, selon la branche climat de l’ONU. C’est un chiffre bien inférieur à celui de l’année dernière, car de nombreux chefs d’État – comme le président brésilien Lula ou son homologue français Emmanuel Macron – ont rejeté l’invitation.
Mukhtar Babayev succède au sultan Al Jaber à la présidence de la grande manifestation pour le climat. Comme son prédécesseur, il possède un CV atypique : ministre azerbaïdjanais de l’Écologie et des Ressources naturelles depuis 2018, il a également travaillé pendant seize ans pour la Compagnie pétrolière d’État de la République d’Azerbaïdjan (Socar), la compagnie pétrolière nationale. « Il faut investir aujourd’hui pour sauver demain »a déclaré le nouveau président à l’ouverture du sommet, soulignant que le réchauffement climatique serait de 3°C “catastrophique”.
Le chef du climat de l’ONU, Simon Stiell, a demandé sa place sur le podium « coopération mondiale ». Entre le retour de Donald Trump à la Maison Blanche mercredi dernier et le contexte géopolitique international particulièrement délétère, les négociations climatiques au bord de la mer Caspienne sont touchées… pour le pire.
Violations des droits de l’homme et corruption
L’organisation de la COP est confiée chaque année à un bloc de pays différent, en 2024 l’Europe de l’Est était initialement désignée. Après que la Russie ait bloqué l’option bulgare, l’Azerbaïdjan a finalement été nommé pays hôte. De quoi susciter l’ire des ONG. « Leur situation en matière de droits humains est terribleMyrto Tilianaki, responsable de la défense des droits humains à Human Rights Watch, s’énerve. Cette répression vise à étouffer toute opposition. »
Les journalistes, les membres de la société civile et les militants des droits humains sont étroitement surveillés par le régime. L’ONG Amnesty International recense environ 300 personnes emprisonnées pour des raisons politiques dans les prisons azerbaïdjanaises. Comme Gubad Ibadoghlu, un militant anticorruption engagé pour la transparence des revenus pétroliers et gaziers du pays, qui risque dix-sept ans de prison. Accusé à tort de trafic d’êtres humains, le militant azerbaïdjanais pour le climat Anar Mammadli est détenu depuis le 29 avril. Selon l’organisation, son état de santé continue de se détériorer.
Dans un rapport publié le 31 octobre, l’ONG Transparency International et l’Anti-Corruption Data Collective ont prévenu que « La COP29 risque de devenir un nouveau forum pour les contrats sur les énergies fossiles et la diplomatie ». Parmi les membres du comité d’organisation, parmi lesquels figure Rovshan Najaf, PDG de Socar, figurent des personnes impliquées dans des scandales de corruption. Il y a des paradoxes qui persistent d’une année sur l’autre, puisque ces accusations avaient déjà été portées l’année dernière à Dubaï.
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