Comment comprendre la force de cette Amérique blanche raciste dont le milliardaire Trump est le représentant ? Pour un regard historique approfondi sur la situation actuelle, nous recevons ce soir l’historienne des États-Unis Sylvie Laurent, qui enseigne à Sciences-Po Paris.
Aux Etats-Unis comme en Europe, les médias se passionnent actuellement pour savoir si Donald Trump pourra se présenter aux élections présidentielles de novembre prochain après avoir été reconnu coupable de 34 chefs d’accusation par la justice de l’Etat de New York. York dans une sordide affaire qui l’oppose à une ancienne actrice porno, dont il a acheté le silence après avoir passé une nuit avec elle. Trump n’a pas hésité ces jours-ci à menacer sournoisement une insurrection de son électorat, autrement dit une guerre civile, s’il devait être condamné à la prison en juillet prochain, lorsque le juge new-yorkais fera connaître sa sentence.
Cette menace semble devoir être prise au sérieux après la violente tentative d’assaut du Capitole par des partisans de Trump le 6 janvier 2021 pour contester sa défaite, un assaut contre le Capitole qui ressemblait fortement à une tentative de coup d’État… Quoi qu’il en soit, quel que soit le verdict , il semble peu probable que Trump se voie interdire de se représenter. Son élection ne semble pas impossible, et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette perspective fait peur.
Mais comment comprendre la force de cette Amérique blanche raciste dont le milliardaire Trump est le représentant ? Pour un regard historique approfondi sur la situation actuelle, nous recevons ce soir l’historienne des États-Unis Sylvie Laurent, qui enseigne à Sciences-Po Paris. Après avoir publié « Pauvre petit homme blanc. Le mythe de la dépossession raciale », en 2020, Sylvie Laurent a récemment publié « Capital et race. Histoire d’une hydre moderne » (éd. du Seuil), qui retrace au long cours, depuis 1492, la formation de ce « capitalisme ancré dans la domination raciale » incarné aujourd’hui par Trump. Elle est l’invitée de Julien Théry pour cet épisode d’OSAP, « On S’Autorise à Penser ».
