Deux jours, et plus d’une vingtaine de voitures à tester : tel était le défi des eTrophées 2024, organisés par l’AMAM. Voici les résultats et un peu
Cette année encore, Survoltés a eu l’honneur de faire partie du jury du Trophée, organisé par leAMAM (Association des médias automobiles et motos). Et nous pouvons vous dire que nous n’avons pas été déçus : pendant deux jours, nous avons testé et évalué une vingtaine de véhicules hybrides et électriques, en compagnie d’autres journalistes spécialisés.
Le Renault Scénic E-Tech, reine des eTrophies 2024
Le grand gagnant de cette édition a été le Renault Scenic E-Tech, qui a remporté pas moins de trois prix : meilleur SUV compact, meilleure voiture familiale et meilleure voiture électrique.
Un sacré palmarès pour ce SUV électrique. C’est aussi la voiture de l’année 2024, et on comprend pourquoi.
Parmi les 100 % électriques, derrière le Scénic, on retrouve l’EV9, qui a remporté le prix du meilleur grand SUV, et le Nissan Ariya, qui a été récompensé pour son intérieur. Les autres véhicules en lice étaient des hybrides, qui nous intéressent un peu moins chez Frandroid, même si nous avons été agréablement surpris par le Dacia Duster, qui a remporté deux titres.
Deux jours, vingt voitures : notre expérience jury
Tester et noter une vingtaine de véhicules en deux jours demande beaucoup d’organisation et beaucoup d’énergie ! Les itinéraires sont planifiés à l’avance et nous échangeons les voitures à une vitesse vertigineuse. Il faut être attentif et concentré pour ne rien rater et pouvoir donner un avis à la fin.
Mais c’est aussi un vrai plaisir pour les passionnés d’automobile comme nous : on peut rouler dans de bonnes conditions, comparer les voitures entre elles, et discuter avec d’autres passionnés.
Voitures électriques vs thermiques : le choc des cultures
L’une des choses les plus intéressantes de notre expérience de jury a été d’être confronté à - automobile traditionnelle. Ces journalistes connaissaient le monde d’avant, celui où il n’y avait pas de voitures électriques. Il suffit de dire que nos discussions ont été parfois animées.
Parce que chez Frandroid, nous avons des attentes et des standards différents. Ce que je perçois comme des défauts sur les thermiques (le bruit du moteur, la multitude de commandes, le manque de couple immédiat, les vibrations) sont pour eux ce qui manque sur l’électrique. Et ne parlons même pas de l’intérieur et de l’ergonomie, où là encore nos avis divergent.
Mais c’est justement ce qui est intéressant dans ce genre d’événement : on se confronte, on débat, on compare, on n’est pas d’accord, mais on apprend les uns des autres.
Je suis conscient que nous faisons partie d’une nouvelle génération de journalistes automobiles, qui ont une vision et des attentes différentes. Et c’est en échangeant et en comparant nos points de vue que nous pourrons avancer et faire évoluer l’automobile. Car la transition énergétique dans l’automobile est un sujet complexe et passionnant, qui va prendre des décennies et qui soulève de nombreuses questions.
Et pour conclure l’eTrophée 2024, je partage avec vous quelques notes personnelles sur mes deux coups de cœur de cette édition.
Parlons de l’EV9
L’EV9 de Kia (prononcé IVI NAILLE-NE) est une grande voiture de sept places, mais elle présente un design moderne, avec des auvents mobiles et des enjoliveurs joliment conçus. Il est un peu seul dans sa catégorie, le Volvo EX90 arrivant fin 2024.
Lorsque je suis monté à bord de l’EV9, j’ai été encore plus conquis. L’intérieur est spacieux et bien aménagé, avec des matériaux de qualité et une ambiance lumineuse très agréable. Et surtout, on retrouve deux écrans, avec une interface claire et intuitive. C’est vraiment moderne et cela donne une sensation de luxe et de confort.
Mais ce n’est pas tout : le son embarqué à bord de l’EV9 est impressionnant, avec une bonne spatialisation et un rendu agréable pour les oreilles. C’est vraiment un plaisir de conduire cette voiture.
Bien sûr, le design et la fonctionnalité sont importants, mais ce qui compte le plus, c’est la conduite. Et encore une fois, l’EV9 m’a impressionné. C’est une voiture lourde, mais elle roule bien, avec une bonne maniabilité et des accélérations puissantes.
Cependant, j’ai eu un petit problème avec les ADAS (systèmes d’aide à la conduite) de l’EV9. Ils sont un peu trop capricieux à mon goût, avec des corrections de trajectoire et des à-coups sur le volant qui peuvent être désagréables. J’avais l’impression que la voiture voulait tout contrôler, et cela gênait un peu ma conduite.
Je comprends que les constructeurs automobiles doivent se conformer aux obligations réglementaires concernant l’ADAS, et que les Coréens sont particulièrement pointilleux sur ce sujet. Mais je pense qu’il y a un équilibre à trouver entre sécurité et plaisir de conduire, et que l’ADAS de l’EV9 pourrait être un peu plus flexible.
Et le Renault Scenic évidemment
J’ai évidemment eu l’occasion de tester le nouveau Renault Scénic E-Tech, et je dois dire que j’ai été agréablement surpris par cette voiture électrique. Avec son design réussi, ses performances et son infodivertissement Google Automotive, elle a tout pour plaire.
Le Scénic E-Tech est en quelque sorte le grand frère de la Mégane E-Tech, avec plus d’espace et une très grosse batterie. Il a un look moderne, avec des lignes épurées et de grandes jantes. Il est également équipé d’un toit ouvrant panoramique très particulier, nous en parlons dans notre test.
J’ai été agréablement surpris par le comportement routier du Scénic E-Tech, qui est à traction avant. En général, je ne suis pas fan des voitures électriques à traction avant, mais le Scénic E-Tech se comporte bien. Sa direction précise et sa suspension bien équilibrée la rendent agréable à conduire sur les routes sinueuses.
Lorsque vous appuyez sur le bouton de démarrage, l’écran numérique du conducteur de 12 pouces s’allume avec des animations hyperactives, Google Automobile et un message de bienvenue du compositeur électronique français des années 70, Jean-Michel Jarre. C’est un petit détail sympa qui ajoute une touche d’originalité à la voiture.
La collaboration entre Jean-Michel Jarre et Renault ne s’arrête pas au mot de bienvenue. En effet, vous pouvez choisir parmi plusieurs alertes de basse vitesse pour annoncer aux piétons que vous vous déplacez, et l’une d’elles est une mélodie composée par l’homme lui-même. C’est une façon sympa de rendre la voiture plus sûre et un peu moins ennuyeuse avec tous ces bips. Il y a même un bouton près du volant qui désactive très facilement d’autres fonctionnalités gênantes. C’est une décision très réfléchie de la part de Renault, et c’est quelque chose que d’autres constructeurs automobiles feraient bien de copier.
En mode Confort, la direction est légère, ce qui rend la voiture facile à manœuvrer dans les rues étroites. Les freins ne sont pas trop affectés par la régénération, ce qui signifie que vous pouvez arrêter la voiture en douceur sans que vos passagers ne soient projetés vers l’avant. Cependant, ce n’est pas aussi fluide qu’un Tesla Model Y.
