Le 11 novembre 1918, à 5h15 précises, la France et l’Allemagne signent l’armistice qui met fin aux horreurs de la Première Guerre mondiale. Le traité, ratifié dans le salon du maréchal Foch, à Rethondes, dans la forêt de Compiègne, marque la victoire des Alliés et la capitulation de l’Allemagne. Le cessez-le-feu officiel débute à 11 heures du matin, mais la fin du conflit ne sera définitivement établie qu’avec la signature des traités de paix à Versailles le 28 juin 1919.
Une journée nationale de « commémoration de la victoire et de la paix »
Mais c’est la date du 11 novembre qui est choisie pour commémorer la fin des massacres de cette guerre qui fit plus de 18,6 millions de morts, invalides et mutilés, dont 8 millions de civils : le 8 novembre 1920, fut votée une loi pour que un hommage sera rendu ce jour-là au « soldat inconnu mort au champ d’honneur », inhumé quelques mois plus tard sous l’Arc de Triomphe à Paris.
Pour célébrer cette journée, il faudra cependant attendre une nouvelle loi, celle du 10 novembre 1921, proposée par un ancien élu du Lot-et-Garonnais, un certain Pierre Marraud, comme le rappelait notre confrère Julien Pellicier dans une interview. article publié sur notre site Internet le 11 novembre 2021.
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Né le 8 janvier 1861 à Port-Sainte-Marie, où son père était juge de paix, et décédé à Paris le 23 mars 1958, à l’âge de 97 ans, le dernier à entrer dans la haute administration après des études de droit. Et il devient préfet de l’Aude en 1900, avant d’entrer au ministère des Finances.
Ministre à plusieurs reprises
Élu le 11 janvier 1920 pour la première fois au Sénat, où il siège dans le groupe de la gauche démocratique, radicale et radicale-socialiste, Portais est nommé à la tête du ministère de l’Intérieur par Aristide Briand le 16 janvier 1921. fonction qu’il exercerait pendant une année entière, un jour plus ou moins. Un exploit sous la Troisième République, connue pour son instabilité. Cela lui suffit pour approuver la fameuse loi instituant la célébration de l’anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918 : cette journée nationale de « commémoration de la victoire et de la paix » sera désormais un jour férié.
À l’origine de la gratuité de l’enseignement secondaire
Conseiller général de Beauville (47), président du conseil général du Lot-et-Garonne et sénateur, Pierre Marraud sera également quatre fois ministre de l’éducation nationale et des beaux-arts. C’est lui qui approuve, le 16 avril 1930, la loi de finances relative à l’enseignement secondaire gratuit. Candidat malheureux de la gauche au second tour de l’élection présidentielle de 1931 face à Paul Doumer, il met fin à sa brillante carrière politique en 1933, après avoir été battu au Sénat par André Fallières, fils d’un autre illustre Lot-et-Garonnais : le premier. Président de la République Armand Fallières.
Le 11 novembre ne sera-t-il plus un jour férié ?
Depuis une loi de février 2012, ce ne sont plus seulement les morts de la Première Guerre mondiale qui sont honorés le 11 novembre, mais « tous ceux qui sont morts pour la France », des conflits anciens et actuels. Mais ce jour restera-t-il férié ? Pour atteindre En économisant environ 3 milliards d’euros, le gouvernement de Michel Barnier a récemment ouvert le débat sur la suppression d’un deuxième jour férié, après le lundi de Pentecôte, pour financer la solidarité nationale. Suite à la canicule de 2003 qui avait fait plus de 15 000 morts en France, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin avait en effet décidé de supprimer le jour férié à partir de ce jour pour le transformer en « journée de solidarité en faveur de l’autonomie des personnes âgées ». “. personnes handicapées. Plus de cent ans après l’armistice de la Grande Guerre et la loi Marraud, alors que tous les anciens combattants de 1914-1918 sont désormais morts, le jour férié du 11 novembre voulu à l’époque par l’ancien élu Lot-et pourrait être le Garonnais. menacé ? Continue.