Elle n’a pas passé un seul jour en prison. Or, c’est devant la cour d’assises que cette femme, aujourd’hui âgée de 47 ans, comparaîtra, lundi 12 novembre, dans la salle d’audience du tribunal judiciaire de Niort.
Il y a près de quatre ans jour pour jour, en novembre 2020, cette habitante d’Argenton-l’Église, à Thouarsais, était mise en examen pour le meurtre d’une mineure de moins de 15 ans après le décès, quelques jours plus tôt, de son nouveau-né. Le 24 novembre 2020, alors enceinte de huit mois, elle accouche seule, dans ses toilettes, le bébé mourant après être tombé dans la cuvette.
Un père accusé d’avoir violé sa fille
A l’issue de l’enquête, l’accusation de meurtre a finalement été requalifiée : le juge d’instruction n’a pas retenu l’intention de tuer et a finalement poursuivi le quadragénaire pour négligence sur mineur de moins de quinze ans suivie de mort.
Pas de quoi l’empêcher toutefois de saisir la justice. “Elle appréhende beaucoup ce procès, mais elle s’y prépare et est prête à répondre aux questions”, assure Me Ambroise Garlopeau, avocat des Deux-Sévrier qui défendra cette mère de deux garçons, alcoolique au moment des faits. « Elle était dans une situation très fragile, mais aujourd’hui elle va mieux, elle a recommencé à travailler »précise son avocat.
Cette dernière ne sait toutefois pas si l’accusée sera présente seule à son procès ou si des membres de sa famille seront présents pour la soutenir durant les trois jours d’audience. Elle risque jusqu’à trente ans de prison pénale.
Le tribunal se réunira ensuite autour d’un dossier en appel, après la condamnation le 15 novembre 2023 d’un homme de 28 ans pour tentative de meurtre par la cour d’assises de Vendée.
Enfin, c’est pour des faits de viols incestueux sur mineure qu’un homme de 56 ans sera confronté à des juges et à des jurys citoyens. Il est accusé d’avoir commis des viols sur sa propre fille entre 2015 et 2021 dans le Bocage Bressuirais, alors qu’elle n’avait que 7 ans au début de la période incriminée. Elle a 16 ans aujourd’hui.
Si l’accusé a comparu devant la cour d’assises et non devant le tribunal correctionnel départemental comme c’est le cas pour les affaires de viol, c’est parce qu’il est jugé pour récidive : en 2007, il a été condamné pour agression sexuelle sur sa nièce mais aussi pour possession d’images pédopornographiques.
Il risque jusqu’à trente ans de réclusion criminelle. Il sera défendu par Me Laurent Lesage, du barreau de Poitiers. Du côté des parties civiles, c’est la mère de la victime, encore mineure, qui la représentera, auprès de l’avocate Patricia Coutand. Ce dernier demandera un huis clos pour ce procès.