Les prix du pétrole ont continué de baisser samedi 9 novembre, sur fond de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Et ce ne sera pas l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche qui atténuera cette guerre commerciale, puisque les analystes prédisent une détérioration des relations commerciales entre les deux pays dès l’entrée en fonction du nouveau président élu, le 20 janvier 2025.
Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, cotait en effet 73,87 dollars vers 14 heures, en baisse de 2,33% par rapport à l’ouverture samedi matin. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), a chuté de 1,88 %. 70,38 $. Près de 7 $ perdus le mois dernier.
Cité par l’AFP, John Evans du PVM rappelle que “les marchandises chinoises exportées vers les Etats-Unis valent entre 400 et 500 milliards de dollars par an”. Cela fait des États-Unis et de la Chine le plus grand partenaire commercial de la Chine. Cela ne plaît pas au nouveau président élu, Donald Trump, qui, pendant sa campagne, a menacé de revenir sur cette réalité.
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Trump menace l’économie chinoise
Trump a en effet menacé d’appliquer des droits de douane de 60 % sur les produits chinois exportés vers les États-Unis. Cela peut être considéré comme un risque majeur pour l’économie chinoise. Pour John Evans, « les économistes estiment que des mesures aussi sévères coûteraient à la Chine 2 points de PIB ».
Il faut savoir, à ce propos, que les prix du pétrole sont étroitement liés à l’économie chinoise, ce pays étant le premier importateur de pétrole au monde et la situation de son économie a des conséquences directes sur les prix du pétrole. D’autant que l’Empire du Milieu peine déjà à sortir de la crise du Covid-19.
Par ailleurs, selon la même Source, la Chine a accumulé les annonces de relance ces dernières semaines, mais « la réaction des marchés montre que les traders ne voient pas ces mesures comme un moyen de stimuler la consommation, mais plutôt comme un moyen d’éviter une crise financière en Chine. ” », estime un analyste de XTB.
L’évolution des prix du pétrole est incertaine
Cela dit, il est difficile de prédire l’évolution des prix du pétrole avec la future présidence de Trump, grand partisan des énergies fossiles. Le futur président américain qui prendra ses fonctions le 20 janvier 2025 ne manquera pas de garantir des conditions favorables aux producteurs américains, dans le but de favoriser un approvisionnement plus abondant en provenance des Etats-Unis.
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Cela ne peut que contribuer à la baisse du prix de l’or noir, mais la géopolitique est souvent imprévisible dans le monde. Parce que le pétrole pourrait être poussé à la hausse par les intentions de Trump d’imposer des sanctions plus sévères à l’Iran et au Venezuela, ainsi que par d’éventuels conflits au Moyen-Orient. Ce qui explique l’incertitude future sur le marché pétrolier.
