Le 16 janvier 2019, un accident du travail a eu lieu au lieu-dit Beaulieu, à Saint-Père-Marc-en-Poulet, sur un chantier de construction. Le gérant d’une entreprise de menuiserie est aux commandes d’un chariot élévateur pour décharger des poutres d’un camion, lorsqu’une des palettes glisse des fourches de la machine. Elle tombe de l’autre côté de l’engin, sur le conducteur du camion qui rangeait les sangles. Il s’en sort avec des blessures graves et 180 jours d’incapacité temporaire de travail (ITT).
Jeudi 6 juin 2024, cinq ans après les faits, la victime s’est présentée au tribunal en fauteuil roulant. Le gérant de l’entreprise de menuiserie, âgé de 40 ans, doit répondre des blessures involontaires et son entreprise des manquements aux obligations de sécurité.
Cinq mois de prison avec sursis requis
Il explique au tribunal qu’il « n’avait pas reçu de formation pour conduire le chariot élévateur, qu’il n’avait pas vérifié son état et qu’il n’avait pas imaginé que le conducteur était derrière lui. Habituellement, ils sont dans leur cabine au moment du déchargement.
Tant pour le procureur que pour la partie civile, cette somme « imprudence et négligence »le rend responsable de l’accident.
En défense, les avocats affirment le contraire en évoquant une série de nullités procédurales. Ils considèrent également que « les personnes qui auraient dû être poursuivies ne sont pas là ».
Le parquet requiert cinq mois de prison avec sursis simple et 3 000 euros de prison avec sursis contre le prévenu et 20 000 euros d’amende contre l’entreprise de menuiserie qu’il dirige.
Le tribunal rendra sa décision le 11 juillet.
