Un mineur de 15 ans et un homme de 28 ans seront prochainement jugés dans l’incendie d’un magasin qui a touché en août le commissariat du quartier Pissevin à Nîmes, en proie à un trafic de stupéfiants, a indiqué le parquet de la ville. Vendredi. . Six personnes âgées de 15 à 28 ans ont été interpellées mardi, dont trois mineurs, connus pour trafic de drogue, soupçonnés d’avoir participé à l’incendie qui a ravagé dans la nuit du 20 au 21 août un local jouxtant le tout nouveau commissariat de police, pas encore inauguré, dans le quartier Pissevin, l’un des plus pauvres de France.
“A l’issue des interpellations, quatre personnes placées en garde à vue contre lesquelles aucun élément sérieux ou concordant n’a été trouvé ont été relâchées”, a indiqué la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué. Deux personnes placées en garde à vue ont toutefois été présentées jeudi au procureur de la République.
Le premier, un homme de 28 ans, devait comparaître immédiatement devant le tribunal correctionnel vendredi pour “endommagement ou détérioration des biens d’autrui par des moyens dangereux pour les personnes, en tant que récidiviste”. A l’audience cependant, “il a demandé du temps pour préparer sa défense” et sera finalement jugé le 10 janvier. Détenu en détention provisoire, il risque jusqu’à 10 ans de prison.
Le mineur, âgé de 15 ans, sera jugé le 2 décembre pour “dégâts intentionnels avec un véhicule dangereux pour les personnes”, mais aussi pour “conduite sans permis” et “sans assurance”. Il a depuis été placé en centre d’éducation renforcée dans le cadre de son contrôle judiciaire.
Le nouveau commissariat, toujours pas inauguré, avait été promis par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérald Darmanin, au lendemain de la mort tragique d’un garçon de 10 ans, Fayed, victime d’une balle perdue à quelques pas de là. Août 2023 .
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Quant à l’incendie, les investigations ont rapidement établi que le sinistre avait été provoqué « par une fuite massive de combustible par la cheminée d’une boucherie alors en construction », jouxtant le commissariat de police, dont le bâtiment avait été « touché dans sa solidité dès les conséquences de l’incendie», selon le parquet de Nîmes.