parviendra-t-il à échapper à tous ses problèmes juridiques ?

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parviendra-t-il à échapper à tous ses problèmes juridiques ?

© Bloomberg/Getty Images

– Donald Trump fait face à des poursuites dans quatre affaires.

Un retour… avant un détour par la prison ? Donald Trump a remporté l’élection présidentielle américaine le 5 novembre 2024. Avec plus de 270 grands électeurs, soit le minimum requis pour l’emporter, l’ancien président a ainsi remporté la victoire sur les 538 grands électeurs des Etats-Unis. Dès le 20 janvier, le milliardaire sera de retour à la Maison Blanche, même s’il est empêtré dans quatre procédures pénales.

Sa réélection à la présidence américaine le met à l’abri de ses ennuis judiciaires, ayant déjà réussi à reporter la majorité de ses procès pénaux au-delà de la date cruciale du 5 novembre. En 2024, il a fait face à quatre procédures judiciaires, mais n’a été condamné qu’une seule fois, en le cas de falsification des comptes de la campagne électorale de 2016.

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L’affaire de la falsification des comptes de campagne de 2016, bientôt classée sans suite ?

Anne Deysine, spécialiste des questions juridiques aux Etats-Unis, souligne : parmi ces « quatre cas », deux sont « fédéraux » et les deux autres sont « étatiques », l’un en Géorgie et l’autre à New York. Cette dernière solution est la plus problématique pour Donald Trump. C’est en effet le seul procès que ses avocats n’ont pas réussi à reporter après l’élection présidentielle et au cours duquel il a été condamné. Le désormais nouveau président des Etats-Unis risque jusqu’à 4 ans de prison dans le cadre de cette affaire. La condamnation reportée au 26 novembre.

Pour rappel, le 30 mai 2024, Donald Trump avait été reconnu coupable par la justice de l’État de New York de « falsification comptable aggravée pour dissimuler un complot visant à pervertir l’élection de 2016 ». Afin d’influencer la campagne électorale de 2016, le milliardaire a versé 130 000 dollars, déguisés en honoraires, à l’ancienne star du porno Stormy Daniels pour qu’elle garde le silence sur une relation sexuelle qu’elle disait avoir eue avec Donald Trump en 2006.

Pour Anne Deysine, le «Les avocats de Donald Trump demanderont certainement le report de l’affaire jusqu’à la fin du mandat du nouveau président. « Le juge peut l’accepter ou condamner Trump à une peine symbolique, mais le futur président n’ira jamais en prison »dit l’auteur de Juges contre l’Amérique, la droite radicale s’empare de la Cour suprême (Presses universitaires de Nanterre). Par ailleurs, le ministère américain de la Justice a adopté depuis plus de 50 ans une politique visant à ne pas poursuivre un président en exercice.

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Vers la fin des poursuites fédérales engagées par Jack Smith, le procureur en charge de ces dossiers ?

Donald Trump est poursuivi dans le cadre de deux procédures fédérales auxquelles il pourrait facilement échapper. Le premier est la tentative d’annuler le résultat de l’élection présidentielle de 2020. Le parquet lui reproche notamment de diffusion de fausses informations sur la fraude et les machines à voter, de complot en vue d’entraver une procédure officielle ainsi que d’avoir “exploité” violences au Capitole le 6 janvier 2021.

Dans cette affaire, la Cour suprême, à majorité conservatrice, a accordé cet été la “présomption d’immunité” aux actes liés à la fonction présidentielle, « Conclure la quasi-immunité de Trump et des futurs présidents »précise Anne Deysine. « Jusqu’à cette décision, on pensait que le président pourrait être poursuivi après son mandat pour des actes non officiels. Mais la Cour, après une définition très étroite des actes privés, a alors posé des conditions de preuve très difficiles au procureur.poursuit le spécialiste. Cette décision a changé le cours de la procédure judiciaire obligeant le procureur spécial en charge du dossier, Jack Smith, à revoir l’acte d’accusation contre Donald Trump, retardant, au passage, le procès qui n’a toujours pas eu lieu.

Le procureur est également en charge de la deuxième procédure fédérale relative à la rétention de documents classifiés après le départ de Donald Trump de la Maison Blanche. La justice a retrouvé des documents gouvernementaux dans la résidence du milliardaire à Mar-a-Lago, en Floride. Le procès devait avoir lieu le 20 mai 2024. Il avait été initialement reporté avant que la juge Aileen Cannon, nommée par Donald Trump en 2020, ne décide d’annuler les poursuites pénales contre l’homme d’affaires. Elle a estimé que la nomination du procureur Jack Smith était inconstitutionnelle. Ce dernier a fait appel de la décision. Pour Anne Deysine, « la décision de la Cour d’appel viendra trop tard ».

Pour se sauver de ces deux affaires, Donald Trump va sûrement « demander à son futur ministre de la Justice de mettre un terme aux poursuites »estime Anne Deysine. Jack Smith lui-même pourrait terminer son travail avant que Trump « démantèle son équipe ». Donald Trump a d’ailleurs indiqué fin octobre qu’il souhaitait, s’il était élu, “tourne dans deux secondes” le procureur. “Si le rapport de Jack Smith est publié, il n’y aura certainement pas de condamnation, mais au moins l’affaire dans toute sa gravité sera portée devant l’opinion publique.ajoute-t-elle.

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La dernière affaire en date concerne la tentative d’annulation des résultats de l’élection présidentielle de 2020 en Géorgie. Donald Trump a été inculpé en août 2023 aux côtés de 18 autres personnes pour avoir demandé au secrétaire d’État géorgien de trouver les 11 780 voix supplémentaires pour remporter les élections de 2020. Le procès n’a pas eu lieu. Ses avocats tentent d’utiliser l’immunité, Donald Trump étant encore président des États-Unis à l’époque. Dans ce cas, le nouveau chef de l’Etat ne pourra pas se pardonner puisqu’il s’agit d’un procès d’Etat. Mais “Ses ennuis juridiques ont disparu au moins jusqu’à la fin de son mandat et peut-être même définitivement. »conclut Anne Deysine qui estime que Donald Trump « je n’aurai même pas besoin de tenter de m’auto-pardonner »pour en sortir.

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