Jean-François Garrigues, président de la première circonscription LR, et Mathieu Albugues, président de la deuxième circonscription du parti LR, ont bien voulu nous faire part de leur sentiment sur les élections européennes. De la même génération que François Xavier Bellamy, tête de liste LR, ils exercent déjà des responsabilités soit à la mairie de Montauban et dans la Communauté du Grand Montauban, soit comme conseiller départemental de l’opposition. Nous les remercions pour leur entretien sur leur vision de l’Europe. Le Petit Journal : François-Xavier Bellamy, pourquoi ce choix des Républicains ?
JF Garrigues/ M. Albugues :Nous avons pu le découvrir lors des précédentes élections européennes de 2019, et nous avons vu en lui un travailleur honnête, fidèle à ses engagements et à ses valeurs. Nous sommes heureux de voir que la confiance peut revenir grâce à des élus qui, comme lui, appartiennent à une nouvelle génération. Comme il tient à le dire, il est important de regarder le bilan d’un candidat sortant, et celui-ci est en l’occurrence plus que positif, notamment en matière d’immigration et de lutte contre l’islamisation de la société avec le vote pour l’interdiction de la promotion du voile islamique, ou encore l’impossibilité pour la Commission de créer une taxe européenne sans l’accord de la France. Ajoutons que François-Xavier Bellamy a toujours su s’opposer à l’Europe fédérale souhaitée par les macronistes, et dénoncer l’absence coupable du RN au parlement de Strasbourg.
L.PJ : Cette élection de 2024 s’annonce-t-elle comme un tournant en Europe ?
J ; François et Mathieu : Cette élection est bien plus que cela : elle arrive à un moment crucial et les choix que nous devons faire pour la décennie à venir sont historiques. En matière de sécurité tout d’abord, à l’heure où la guerre reprend sur le continent : notre devoir est de relancer notre industrie d’armement pour servir nos armées nationales. Dans le domaine de l’immigration, où l’Europe doit reprendre le contrôle de ses frontières et adopter une politique de renvoi systématique des bateaux illégaux vers les ports de départ, et l’examen obligatoire des demandes d’asile dans le pays de départ. Nous disons à ce sujet que la France doit prendre ses responsabilités de fermeté et de véritables expulsions vers la frontière. Les pays scandinaves ont su aborder le problème avec lucidité et résultats, il faut s’en inspirer.
L.PJ : Et sur les autres politiques ?
J.François et Mathieu : Avec lui, nous voulons revenir à une Europe des grands projets et en finir avec une Commission européenne technocratique et déconnectée de nos territoires. François-Xavier Bellamy propose par exemple une Europe de l’environnement et de l’énergie, avec une harmonisation des règles et la fin de la surtransposition typiquement française. Il veut une Europe de la santé et de la recherche qui faisait défaut à l’époque du Covid. Une Europe des infrastructures et du ferroviaire pour soutenir la croissance. Enfin, une Europe du patrimoine et de la transmission de notre culture, pour que l’Europe assume la responsabilité de la civilisation et des racines qui la maintiennent vivante.
LPJ : Le pouvoir d’achat est une des préoccupations essentielles des Français, que proposez-vous ?
J. François et Mathieu : François-Xavier Bellamy est très clair sur ce sujet, c’est une priorité de faire en sorte que les Français puissent joindre les deux bouts. Cela implique le prix de l’énergie et la France doit exiger pour pouvoir bénéficier de son avantage nucléaire. Nous refusons les taxes européennes voulues par Emmanuel Macron. Assurer un meilleur pouvoir d’achat, c’est faire en sorte que les entreprises fabriquent en Europe sans subir la concurrence déloyale des produits chinois ou américains, afin de garantir plus de prospérité et de croissance, synonymes de pouvoir d’achat. . Ceci est particulièrement valable pour les produits agricoles !
L.PJ : Justement, nos agriculteurs traversent une crise profonde, que leur dites-vous ?
J. François et Mathieu : Nous leur disons que notre indépendance alimentaire n’est pas négociable. En signant des traités de libre-échange avec des pays de l’autre côté de la planète, qui nous envoient des produits agricoles ne répondant pas à nos normes, en échange de produits industriels allemands, nous disons que ça suffit. L’agriculture ne peut pas être une variable d’ajustement et nous demandons une exception agricole européenne. Là aussi (et surtout) nous insistons pour mettre fin à la politique typiquement française de surtransposition des normes. Auparavant, la PAC était considérée comme une politique utile pour soutenir les revenus des agriculteurs, mais aujourd’hui elle est devenue punitive et à la disposition des écologistes pervertis par les gauchistes. Toutes les productions ne bénéficient pas de la PAC. Nous pensons particulièrement à nos vergers et vignerons. Nous avons besoin d’une réforme majeure pour sauver l’agriculture européenne traditionnelle, viable et vivable. Sur ce sujet, nous ne pouvons pas accepter un nouvel élargissement de l’UE qui concurrencerait nos agriculteurs et nos industriels, comme nous l’avons déjà vécu dans le passé.
L.PJ : Comment restaurer la confiance des Français dans la politique ?
J. François et Mathieu : En tant que jeunes, et François-Xavier Bellamy le dit souvent, nous ne sommes pas responsables des erreurs du passé avec leur lot de mensonges et de désillusions. C’est un travail fondamental que nous devons mener et cela nécessite un changement total des pratiques : dire la vérité, laisser les Français tranquilles et prendre des décisions radicales sur les vrais enjeux, le pouvoir d’achat et l’islamisation de la société. Nous sommes prêts à œuvrer dans ce sens, y compris au niveau local où nous voyons qu’une nouvelle génération doit prendre le relais demain, et nous sommes certains que la droite sera là.
Jean-François, Mathieu le Petit Journal vous remercie.
Propos recueillis par Jean-Louis Garrigues
