Trois morts et cinq soldats de la paix blessés dans une frappe israélienne

(Beyrouth) Cinq casques bleus ont été blessés et trois autres personnes tuées jeudi par une frappe israélienne dans le sud du Liban, où Israël intensifie ses frappes contre les bastions du Hezbollah, allié du Hamas dans la bande de Gaza dévastée par la guerre.


Publié à 6h29

Mis à jour à 15h51

Nadine CHALAK avec Cyril JULIEN à Jérusalem

Agence -Presse

Dans ce contexte, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken entend continuer à œuvrer pour mettre un terme aux hostilités à Gaza et au Liban, jusqu’à ce que la nouvelle administration américaine prenne ses fonctions, a indiqué le Département d’État, au lendemain de la victoire de Donald Trump qui s’exprimait au téléphone mercredi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Depuis le 23 septembre, Israël mène une campagne de frappes intenses au Liban, et depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, affirmant vouloir neutraliser le Hezbollah pour permettre le retour chez eux de 60 000 habitants du nord d’Israël, déplacés. par des tirs de roquettes incessants depuis le début de la guerre à Gaza.

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PHOTO AZIZ TAHER, REUTERS

Des gens inspectent le site d’une frappe israélienne sur un véhicule, à l’entrée de Saïda, au Liban, le 7 novembre 2024.

Jeudi, une frappe israélienne qui a “visé une voiture” à l’entrée de Saïda, la grande ville du sud Liban située à une quarantaine de kilomètres de Beyrouth, “a provoqué la mort de trois passagers”, a indiqué l’armée libanaise.

Cela s’est produit “au moment où un convoi de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) passait par un poste de contrôle de l’armée” qui contrôle l’entrée nord de Saïda, a-t-elle précisé, faisant état de trois soldats libanais blessés.

Cinq casques bleus ont été « légèrement blessés », selon la Finul, déployée depuis 1978 dans le sud du Liban pour faire tampon contre Israël. La Malaisie a déclaré que les soldats étaient malaisiens et que six au total avaient été blessés dans l’explosion.

Interrogé par l’AFP, Israël n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.

Ce n’est pas la première fois que des membres de la FINUL sont victimes de tirs attribués à Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah.

“Cette attaque reflète la persistance d’Israël à cibler les forces de la FINUL, le personnel de l’armée libanaise et les civils, ce qui constitue des crimes de guerre et une violation flagrante du droit international humanitaire”, a fustigé jeudi. le ministère libanais des Affaires étrangères.

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AGENCE PHOTO FRANCE-PRESSE

Un homme inspecte les dégâts dans une zone proche de l’aéroport international de Beyrouth, dans la banlieue sud de Beyrouth, qui a été ciblée par des frappes aériennes israéliennes dans la nuit du 7 novembre 2024.

A sa frontière sud, l’armée israélienne poursuit sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, assiégée et en proie à une catastrophe humanitaire.

” Devoir ”

“Nous continuerons à œuvrer pour la fin de la guerre à Gaza, la fin de la guerre au Liban, l’augmentation de l’aide humanitaire [à Gaza]et il est de notre devoir de poursuivre cette politique jusqu’au 20 janvier à midi, date à laquelle le président élu prendra ses fonctions », a déclaré aux journalistes le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.

M. Blinken a rappelé lundi à Israël les demandes américaines d’augmentation de l’aide humanitaire à Gaza, faute de quoi les États-Unis pourraient rééquilibrer leur soutien militaire à leur allié.

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PHOTO SAM SKAINEH, AGENCE FRANCE-PRESSE

Des gens inspectent les dégâts sur le site d’une frappe aérienne israélienne qui a ciblé le village d’al-Ain près de Baalbek, au Liban, le 7 novembre 2024.

Pendant ce temps, de violentes frappes israéliennes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, dont une qui a causé des « dégâts mineurs » aux bâtiments de l’aéroport international de la capitale « mais pas au terminal », selon un responsable. ‘aéroport. Le trafic aérien n’a pas été perturbé.

L’armée israélienne a également poursuivi ses frappes dans le sud et l’est du Liban, où elle a indiqué avoir tué une soixantaine de combattants lors de plusieurs raids dans la ville millénaire de Baalbeck et au nord du fleuve Litani, située à une trentaine de kilomètres de la frontière. frontière.

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PHOTO MOHAMMED YASSIN, REUTERS

Un homme se tient debout sur les décombres d’immeubles endommagés dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le 7 novembre 2024.

Le Hezbollah pro-iranien a notamment indiqué jeudi avoir tendu une embuscade aux forces terrestres israéliennes qui tentaient d’avancer vers la ville frontalière de Yaroun, au sud du Liban.

Un comité de l’UNESCO se réunira le 18 novembre pour discuter de la “protection temporaire renforcée” des sites historiques libanais menacés par les frappes israéliennes, a annoncé jeudi l’organisation onusienne.

Le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a indiqué pour sa part que « les frappes » et les appels israéliens à évacuer « aggravaient la crise humanitaire et laissaient la population dans un état de peur constante ».

Selon Ocha, l’armée israélienne a lancé des appels à l’évacuation de plus de 160 villages libanais entre le 23 septembre et le 4 novembre.

Plus de 2 600 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, en majorité des civils, selon le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad.

“Intolérable”

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a fait état d’au moins 12 personnes tuées jeudi dans une frappe israélienne contre une école transformée en refuge pour familles déplacées près de la ville de Gaza (nord).

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AGENCE PHOTO FRANCE-PRESSE

Des Palestiniens inspectent les dégâts à l’extérieur du bâtiment détruit par les bombardements israéliens à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 7 novembre 2024.

L’armée israélienne a une nouvelle fois appelé les habitants de plusieurs quartiers de la ville de Gaza à évacuer les « zones de combat dangereuses » après les tirs de roquettes vers Israël.

« La situation à Gaza est […] insupportable, intolérable», a déploré auprès de l’AFPTV Arwa Jalal, une Palestinienne de Jabalia (nord).

Israël s’est engagé à détruire le Hamas après l’attaque du 7 octobre 2023 sur le sol israélien qui a fait 1.206 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, incluant les otages tués. ou est mort en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été kidnappées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée.

L’offensive israélienne lancée en représailles dans la bande de Gaza a fait 43.469 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, jugés fiables par l’ONU.

Un nouveau passage vers Gaza, selon Washington

Israël va rouvrir un nouveau point de passage dans la bande de Gaza assiégée, a annoncé jeudi le Département d’Etat américain, quelques jours avant l’expiration la semaine prochaine de l’ultimatum américain sur l’augmentation de l’aide humanitaire aux Palestiniens.

« Nous avons vu Israël prendre un certain nombre de mesures importantes ces dernières semaines. […] et ils prévoient d’ouvrir un nouveau passage supplémentaire à Kissoufim dans les prochains jours », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller.

Antony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis, et Lloyd Austin, secrétaire à la Défense des États-Unis, ont envoyé, dans une lettre datée du 13 octobre, une série de demandes à Israël pour autoriser l’augmentation de l’aide humanitaire, en lui donnant 30 jours. pour répondre.

A défaut, les États-Unis ont menacé de suspendre une partie de leur aide militaire à Israël.

 
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