que vaut le film sur les requins de Netflix ? – .

que vaut le film sur les requins de Netflix ? – .
que vaut le film sur les requins de Netflix ? – .

A un mois des Jeux Olympiques de Paris, Netflix et Xavier Gens ironisent sur l’actualité. Nager dans la Seine, préparer les JO dans la capitale, nettoyer la rivière… tout se passe bien. Sauf que dans le film disponible depuis mercredi 5 juin, un requin géant erre dans la Seine et menace la compétition de triathlon organisée par la mairie de Paris, prête à tout pour entretenir sa réputation et faire en sorte que l’événement sportif ait lieu. .

Le long métrage réalisé par Bérénice Bejo (OSS 117 Le nid d’espion du Caire, L’artiste…) et Nassim Lyes (Farang), joue en effet avec le postulat suivant : que se passerait-il si un requin géant entrait dans un endroit où on ne l’attend pas ? Fidèle aux codes des films de requins, véritable genre à part entière dans le 7ème art, Sous la Seine ne jamais nier d’où il vient et rappeler à notre mémoire le chef d’oeuvre du genre, Mâchoires de Steven Spielberg, dans lequel un grand requin blanc menaçait la paisible station balnéaire d’Amity.

Bérénice Bejo incarne Sophie dans Sous la Seine.©Sofie Gheysens/Netflix

Toutefois, si plusieurs bains de sang sont au programme, le film surprend en actualisant les enjeux autour de la bête. Dans les années 1970, puis dans les blockbusters qui ont suivi – on ne peut que passer à la saga La Meg porté par Jason Statham — le grand requin blanc est un animal dangereux qu’il faut tuer à tout prix. Sous la Seine inverse la tendance. Si le monstre marin est toujours aussi terrifiant et sanguinaire, le comportement des humains change. Le film adopte ainsi une thématique contemporaine, celle de la projection d’espèces aquatiques, remettant en question notre perception de ces créatures.

Réhabiliter les grands requins

C’est peut-être sur ce point que Sous la Seine trouve sa plus grande qualité. Véritable film de genre, dans la plus pure tradition du style, le long métrage porte en lui un sous-texte écologique. Comme beaucoup de films avant lui — on pense par exemple à Acide (2023) avec Guillaume Canet — la création de Gens vise à faire passer un message sur nos comportements et nos sociétés à travers un film où la réalité se heurte à une certaine dystopie. Les dégâts humains influencent l’écosystème jusqu’aux profondeurs des océans, au point de défier les lois de la nature et d’amener le monstre dans nos villes.

La plateforme pro-écologique offerte par le film n’est pas unique à notre présent. En choisissant évidemment de montrer une compétition de triathlon qui vire au drame, mais surtout la détermination des politiques publiques à préserver les apparences malgré le coût financier et humain qui se dessine apparaît comme un sacré pied de nez aux politiques actuelles. Sous la Seine ou la satire de Xavier Gens à la Marie de Paris à un mois des JO ? On y croit d’autant plus qu’Anne Marivin incarne parfaitement l’élue exaspérante, têtue et aveugle face aux avertissements des spécialistes.

Nassim Lyes incarne Adil dans Sous la Seine.©Sofie Gheysens/Netflix

Une production qui se noie ?

Cela étant dit, Sous la Seine n’en reste pas moins un film divertissant qui bénéficie de plusieurs scènes sous haute tension. Avec cette production Netflix, Xavier Gens montre en effet qu’il manie le suspense et le mal-être avec panache. On notera ainsi une scène d’exposition tendue, mais surtout une séquence de mise à mort dans une crypte aussi violente qu’asphyxiante.

Ceci étant dit, ces scènes n’apparaissent que comme de simples flashs tout au long du film. Si la dynamique des personnages incarnés par Bérénice Bejo et Nassim Lyes est convaincante – chacun cherchant une forme de rédemption dans sa mission – le long-métrage souffre de plusieurs défauts, notamment dans la linéarité de son récit, ses dialogues flottant au rythme du nanar. ou ses effets visuels peu convaincants.

Bande-annonce pour Sous la Seine.

Il en ressort un film de genre en demi-teinte qui, malgré des sursauts de tension, de divertissement et la substance de son sujet, parvient à nous convaincre avant de nous entraîner dans les profondeurs troubles d’une production Netflix aux moyens techniques et scénaristiques parfois décevants. . Elle trouve ici ses limites et se noie, dommage !

Sous la Seine de Xavier Gens avec Bérénice Bejo et Nassim Lyes, 1h41, le 5 juin sur Netflix.

 
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