un homme de 87 ans mis en examen pour « l’assassinat » de sa fille autiste

un homme de 87 ans mis en examen pour « l’assassinat » de sa fille autiste
un homme de 87 ans mis en examen pour « l’assassinat » de sa fille autiste

C’est la mère qui a fait la macabre découverte, retrouvant sa fille « gisant par terre, sans vie ». Un homme de 87 ans a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire mardi après la découverte au domicile familial du corps de sa fille de 57 ans “gravement handicapée”, a annoncé le parquet de Montbéliard. Mercredi (Doubs). Le père a reconnu être à l’origine du meurtre et a déclaré aux enquêteurs qu’il avait déjà tenté de l’étrangler deux jours plus tôt.

L’homme a tenté de se pendre, avant d’être pris en charge par les secours alertés par son épouse, âgée de 90 ans, qui avait coupé la corde. Les faits se sont déroulés lundi matin dans la petite commune de Nommay, a indiqué le procureur de la République de Montbéliard, Paul-Édouard Lallois, lors d’une conférence de presse.

Un projet développé « seul »

Le couple vivait seul avec leur fille, atteinte d’une « forme sévère d’autisme », dont ils s’occupaient depuis sa naissance. Cette dernière, incapable de parler, avait besoin de « soins permanents » de la part de ses parents en dehors du temps passé en institution pendant la semaine, a expliqué le magistrat. Elle était la deuxième des trois enfants du couple, selon France 3 Régions.

La mère a trouvé sa fille « allongée par terre, inanimée », avec une couverture sur le corps, la tête dans un sac en plastique, un chiffon autour du cou et du ruban adhésif couvrant la bouche et le nez. La scène s’est produite tôt lundi matin, vers 6h30, selon L’Est Républicain. Les secours ont tenté en vain de la réanimer et sa mort a été officiellement constatée quelques minutes plus tard. Une autopsie devrait avoir lieu mercredi.

L’octogénaire, qui a tenté de se pendre, n’a pas été blessé et a été placé en garde à vue après avoir été examiné par un médecin, selon France 3 Régions. Il a reconnu être à l’origine de la mort de sa fille, un plan qu’il a élaboré « seul », selon ses déclarations aux enquêteurs.

Il a également affirmé assumer la responsabilité de ses actes, sans regrets, déclarant que “selon lui c’était la seule issue pour sortir de la situation dans laquelle il se trouvait”, a ajouté Paul-Édouard Lallois, selon France 3 Régions. Selon les premiers éléments des investigations, l’octogénaire n’avait consommé ni alcool ni stupéfiants, rapporte également France Bleu.

«Je ne voulais pas laisser ma femme seule avec les soins»

“L’enquête a été ouverte du chef d’assassinat en tenant compte des éléments permettant de suspecter une préméditation”, a soutenu le magistrat, cité par France 3 Régions. « Il avait décidé ce lundi matin de mettre fin aux jours de sa fille, expliquant que son souhait était de se suicider immédiatement après. » L’homme de 87 ans a également précisé qu’il avait déjà tenté de l’étrangler deux jours plus tôt avec une corde, sans y parvenir.

Le père a expliqué que s’occuper de sa fille, « du lever au coucher », devenait « trop lourd à supporter » compte tenu de son âge et de celui de son épouse. “Je ne voulais pas laisser ma femme seule avec la garde de notre fille”, a-t-il soutenu, selon des propos rapportés par le procureur.

L’homme n’a pas de casier judiciaire. Les deux parents, appréciés dans la commune, ont pris soin de leur fille toute sa vie, un « dévouement » salué par le quartier. Lors des auditions, la mère et le deuxième enfant du couple ont évoqué une prise en charge difficile de la femme de 57 ans, mais sans aucun élément « laissant présager une telle issue » selon eux, selon France 3 Régions.

 
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