Tous les bulletins n’ont pas encore été dépouillés, mais il y aurait 246 grands électeurs pour Donald Trump, il en faut 270 pour être élu, et 187 pour Kamala Harris, loin derrière. Ce résultat, qui marque la probable prochaine réélection de Donald Trump, est-il surprenant ?
L’élection presque certaine de Donald Trump
La percée électorale de Donald Trump est évidente. Il approche des 270 électeurs nécessaires pour remporter un second mandat, et Harris semble être en difficulté, notamment dans les États clés. Il apparaît que Donald Trump bénéficie d’un soutien électoral massif, y compris de la part des minorités, malgré les multiples scandales dans lesquels il est impliqué et les souvenirs clivants de sa première présidence. Pour Donald Abelson« ce n’est pas une grande surprise. Kamala Harris ne parvient pas à emporter des États clés comme la Pennsylvanie, le Michigan et le Wisconsin. Il lui devient en effet impossible de battre Trump. »
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Une victoire acquise grâce aux votes populaires ?
Verser Rick MacArthurprésident de Magazine Harperla colère persistante des classes populaires contre les politiques néolibérales des dernières décennies, notamment celles de Bill Clinton, qui ont dévasté les régions industrielles, est la cause du succès de Donald Trump. “La fameuse Rust Belt, située dans les États clés du Wisconsin, du Michigan et de la Pennsylvanie, a été complètement privée de son industrie, de ses emplois stables et de son estime de soi depuis 30 ans. Les gens sont furieux. Il n’est pas surprenant qu’ils aient l’idée farfelue qu’un type comme Donald Trump puisse prendre soin d’eux. Mais il ne se soucie de personne.»
La position populiste et anti-élite défendue par le candidat républicain fait de lui le symbole de cette colère. Par ailleurs, pour Donald AbelsonKamala Harris, qui n’a pas connu de primaire, a eu du mal à se distinguer de Joe Biden, dont elle était vice-présidente. Pour de nombreux démocrates, cela leur a été imposé, créant des divisions au sein de l’électorat et affaiblissant leur candidature.
Les démocrates peinent à répondre à la fracture sociale
La polarisation du spectre politique américain ainsi que l’évolution de l’image du parti de Kamala Harris sont à l’origine de sa défaite et de la désaffection des classes populaires et ouvrières envers le parti de l’âne. C’est ce qu’on nous dit Rick MacArthur : “Le Parti démocrate est devenu le parti des riches, de Wall Street, des instruits. Il existe un écart effroyable entre les riches et les pauvres, entre les personnes instruites et celles qui le sont moins. Il n’y a plus de syndicats pour faire office de garde-fou. Nous sommes à 7%… de syndiqués dans le privé, c’est infime par rapport à ce qu’il était dans les années 60-70. Les pauvres, les anciens ouvriers qui travaillaient dans les usines, ont le sentiment qu’ils n’ont pas d’alternative à Trump.“
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Quelle politique étrangère ?
A l’échelle mondiale, l’élection de Donald Trump inquiète. Pour Donald Abelsonson accession à la présidence pourrait conduire à un désengagement potentiel du soutien américain à l’Ukraine et à un soutien sans faille annoncé à Israël et au gouvernement Netanyahu au Moyen-Orient. La pratique politique de Trump s’éloigne d’une vision multilatérale des relations internationales au profit d’un équilibre direct des pouvoirs qui profite au mieux aux intérêts américains.
Verser Catherine Mûriersa politique étrangère va évoluer dans sa pratique, notamment du fait de la composition de son cabinet et de ses équipes : «Contrairement à sa précédente présidence, il faut rappeler qu’il n’est pas entouré de personnes capables de tempérer ses désirs sur la scène internationale ou sur la scène intérieure, que ce soit en matière d’immigration ou de relations bilatérales. Il fait également face à un monde qui a changé, avec la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine et Viktor Orbán également en Europe.» Cependant, le recours de Trump à des conseillers controversés, comme son futur vice-président JD Vance, suscite des craintes quant à la stabilité internationale.
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