(Beyrouth) Le nouveau chef du Hezbollah, Naim Qassem, a déclaré mercredi qu’il disposait de dizaines de milliers de combattants prêts à affronter l’armée israélienne et a averti qu’aucun endroit en Israël n’était à l’abri des missiles et drones israéliens. mouvement pro-iranien.
Publié à 8h53
Mis à jour à 9h35
Alors que le discours préenregistré de Naim Qassem était diffusé, l’armée israélienne a émis un ordre d’évacuation des quartiers de la banlieue sud de Beyrouth, où son prédécesseur Hassan Nasrallah a été tué le 27 septembre lors d’une frappe israélienne.
“Nous avons des dizaines de milliers de résistants entraînés qui peuvent affronter et tenir bon” contre Israël, a assuré Cheikh Naïm Qassem, dans ce discours marquant les 40 jours de l’assassinat de Nasrallah.
Environ 120 projectiles tirés mercredi par le Hezbollah depuis le Liban ont traversé la frontière vers le territoire israélien, a annoncé l’armée israélienne sans préciser combien ont atterri dans le pays ni combien ont été interceptés.
A 16 heures, heure locale (9 heures, heure de l’Est), « environ 120 projectiles tirés par l’organisation terroriste Hezbollah ont traversé [la frontière] du Liban vers Israël”, a indiqué l’armée dans un communiqué, tandis qu’un journaliste de l’AFP à Tel-Aviv a entendu le bruit des interceptions antiaériennes après le déclenchement des sirènes peu après 16 heures, alerte aux missiles dans la ville côtière.
Une frappe a visé mercredi après-midi la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah libanais, peu après un ordre d’évacuation de l’armée israélienne, selon des images de l’AFPTV.
Une épaisse colonne de fumée noire s’élevait de cette zone. La grève est intervenue peu après la diffusion d’un discours préenregistré du nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem.
L’armée israélienne mène depuis le 23 septembre une campagne de frappes intensives contre le Liban, visant notamment les bastions du Hezbollah, et a lancé une offensive terrestre le 30 septembre.
Le Hezbollah veille à ce que ses hommes repoussent les incursions israéliennes dans les zones frontalières, et annonce des lancements quotidiens de roquettes, missiles et drones sur le territoire israélien.
« Israël va crier [de douleur] sous les missiles et les drones, aucun endroit dans l’entité israélienne n’est inaccessible à nos drones et nos missiles », a-t-il prévenu.
Mercredi, le mouvement pro-iranien a affirmé avoir visé une base militaire proche de l’aéroport Ben Gourion, situé au sud de Tel-Aviv.
Le trafic dans le principal aéroport d’Israël n’a toutefois pas été affecté, selon l’Autorité aéroportuaire israélienne.
Le chef du Hezbollah a également affirmé qu’il ne comptait pas sur le résultat des élections aux États-Unis, qui jouent un rôle de médiateur pour un cessez-le-feu, pour mettre un terme aux combats.
« Nous ne misons pas sur les élections américaines. Que Harris ou Trump gagne, cela n’a aucune valeur pour nous », a déclaré Naïm Qassem dans ce discours enregistré avant l’annonce de la victoire du candidat républicain.
L’opposition israélienne dénonce le limogeage du ministre de la Défense
Les dirigeants de l’opposition à Benjamin Netanyahu ont fustigé mercredi le Premier ministre israélien pour avoir limogé la veille son ministre de la Défense en raison de divergences « politiques » alors que le pays est en guerre sur plusieurs fronts depuis plus d’un an.
Le ministre Yoav Gallant «a été congédié uniquement pour des raisons politiques», a déclaré le chef de l’opposition Yaïr Lapid, lui-même brièvement ancien premier ministre, lors d’une conférence de presse avec les trois autres chefs de parti. opposition.
Le chef du parti nationaliste Israël Beiteinou, Avigdor Lieberman, s’est associé pour la première fois à d’autres dirigeants de gauche ou du centre.
« En pleine guerre, alors qu’Israël se bat sur plusieurs fronts, M. Netanyahu affaiblit et nuit à l’armée. […] simplement pour adopter la loi d’exemption » du service militaire obligatoire pour la communauté juive ultra-orthodoxe, a expliqué M. Lapid.
En juin, la Cour suprême a conclu que l’exonération, datant de 1948, dont bénéficient certains hommes de cette communauté n’avait aucun fondement légal. Un projet de loi doit légaliser ces exemptions qui concernent environ 66 000 élèves des écoles talmudiques, alors que les partis ultra-orthodoxes sont des alliés clés de la coalition de droite de M. Netanyahu.
“Tous les Hébreux doivent savoir que l’armée n’a plus personne à qui faire confiance” après le départ du ministre, un ancien général de l’armée, a-t-il ajouté. “La seule personne en qui nous pouvions avoir confiance dans ce gouvernement fou a été limogée hier”, a-t-il poursuivi, appelant à la tenue d’élections législatives.
Benny Gantz, ancien membre du cabinet de guerre israélien, a fustigé « le timing de la décision » qui relève selon lui d’une « négligence absolue en termes de sécurité » en dénonçant un « accord politique conclu aux dépens de nos soldats ».