Alors que les putschistes en Afrique de l’Ouest jouent pour gagner la montre, Brice Clotaire Oligui Nguema semble accélérer le mouvement vers l’adoption d’une Constitution qui devrait lui permettre de se présenter à la prochaine élection présidentielle et donc de s’installer durablement au pouvoir. Dans la perspective de l’instauration d’un régime ultra-présidentiel, Brice Clotaire Oligui Nguema a fixé un référendum au 16 novembre et les appels à la candidature du président de la transition affluent. L’ère Bongo est-elle définitivement révolue ? Une partie plus que suffisante de l’opinion publique réclame un retour à l’ancien ordre constitutionnel et une offensive numérique attire actuellement l’attention sur le sort de l’ancienne famille « régnante ».
A lire : Au Gabon, qui pourrait être candidat à la présidentielle face à Oligui Nguema ?
Les partisans de Bongo déploient actuellement un campagne qui emprunte tous les codes des opérations de prise en charge. Sur un visuel affiché quotidiennement, une photographie ombrée d’Ali, Sylvia et Noureddin souriants – le père, la mère et le fils – est barrée du nombre de « jours de captivité », le dernier chiffre en rouge. Messages, en particulier sur le réseau social #RéconciliationGabon, #LibérezNoureddinetSylvia ou même #Gabon, ainsi que la possibilité de taguer des personnalités et des organisations. Une série de mentions semble ainsi attirer particulièrement l’attention sur des comptes occidentaux influents comme ceux d’Emmanuel Macron, de l’Elysée, de l’OIF ou des organes de presse basés en France.
Détention « arbitraire et illégale »
Si ces messages apparaître sur les pages personnelles desdits « otages », les posts parlent des intéressés à la troisième personne : « Nous appelons les autorités nationales et la communauté internationale à respecter les droits fondamentaux et la défense de Sylvia et Noureddin, à mettre fin aux mauvais traitements et des actes de torture. » Sur la page de Sylvia Bongo Ondimba, un communiqué se développe le plaidoyer : « La confiscation de l’État gabonais, dans la nuit du 29 août 2023, n’était pas seulement la remise en cause brutale des lois constitutionnelles et des lois militaires. Elle s’est accompagnée d’une prise d’otages hors du cadre légal et institutionnel. »
A lire : Au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema fixe le référendum au 16 novembre
La détention de Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo-Valentin est qualifiée d’« arbitraire et illégale » alors que que sont répertoriés des « spoliations », des « mauvais traitements et actes de torture », une « violation du respect des droits fondamentaux de la défense », ainsi qu’une « interdiction de visite ». Evoquant un « manque d’avancée dans l’enquête », « un dossier vide » et un « manque de preuves des accusations », les auteurs de la campagne se disent certains que « détenir une procès juste et équitable n’a jamais été et ne sera jamais l’objectif du CTRI », le Comité pour la transition et la restauration des institutions.
Changement de ton
C’est sur un tout autre ton que s’exprimait l’ancien président gabonais en septembre dernier. En renonçant définitivement à toute ambition politique nationale, Ali Bongo Ondimba avait demandé la grâce pour ses les proches. Il a appelé à “l’apaisement, la fin des violences et des tortures commises” contre sa famille, plus particulièrement sa femme et son fils, et “à leur libération car ils sont emprisonnés depuis trop longtemps pour des faits pour lesquels ils n’ont pas été retrouvés”. coupable.”
Un mois et demi plus tard, c’est donc sur votre ton plus vindicatif que le famille Bongo demande « solennellement » l’interruption de la procédure pour faits de haute trahison et détournement de fonds publics et donc « la cessation » de la détention. Les supporters de Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo Valentin doutent-ils de leur popularité ? Sur X, leurs pages précisent que seul « le comptes mentionné”…
Le Matin.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.