A l’issue de la réunion tenue ce mardi, le comité de politique monétaire présidé par le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), a décidé de maintenir le taux directeur inchangé. Il est toujours stabilisé à 3,5%. Cette importante décision de stabilité, selon Jean-Claude Kassi Brou, président du comité directeur, permettra de prendre en compte plusieurs facteurs, notamment externes et internes.
En ce qui concerne les facteurs externes, il faut souligner qu’aujourd’hui, au niveau international, l’inflation au niveau mondial, même si elle est réduite, reste toujours à un niveau supérieur aux objectifs des banques centrales. « Nous sommes certes dans une tendance à la baisse, mais pas complètement à l’aise. Cette situation explique pourquoi les taux directeurs n’ont pas encore baissé », a fait valoir le gouverneur de la Banque centrale.
Le deuxième facteur est lié à l’amélioration des termes de l’échange. Cela indique que les prix internationaux des principales matières premières augmentent. Dans le même temps, les prix des produits importés dans l’espace UMOA, notamment énergétiques, sont en baisse. Ce sont des éléments à prendre en compte pour analyser, ajoute-t-il, le taux directeur de la banque centrale, inchangé. Selon M. Kassi Brou, la croissance mondiale reste soutenue, supérieure à 3% et qu’au niveau international, certains pays sont revenus sur le marché et ont mobilisé leurs ressources.
Il faut souligner que l’objectif de la Banque Centrale dans sa politique monétaire est la gestion de l’inflation avec la stabilité des prix. C’est pourquoi la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest estime qu’elle est dans son objectif (entre 1 à 3%) avec un taux supportable de 2,8%. Mais, le comité de politique monétaire rappelle qu’en avril, « cette inflation a augmenté. Cette augmentation est Source d’inquiétude. Nous sommes déprimés mais très attentifs. La commission salue cependant cette croissance dynamique et soutenue et les efforts des États pour réduire les déficits…
