Ce fait divers avait laissé des traces. Quelques jours après la mort d’Anis, 15 ans, lors d’une fusillade survenue dans la nuit du jeudi 31 octobre au vendredi 1er novembre à Poitiers (Vienne), un suspect s’est présenté à la police de Paris et a été placé en garde à vue, a indiqué la police. Le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, ce mardi 5 novembre. Il est le principal suspect dans cette affaire.
“Des contrôles sont en cours pour confirmer son identité et vérifier s’il s’agit bien de la personne qui a fait l’objet d’un mandat de perquisition délivré par le parquet de Poitiers”, a indiqué le procureur. Selon les informations du Parisien, le suspect, qui s’est livré aux autorités de Paris, est “en cours de transfert dans les locaux de la police judiciaire de Poitiers”.
Touché à la tête, Anis a été transporté d’urgence à l’hôpital universitaire de la ville dans un état potentiellement mortel. Il est décédé des suites de ses blessures samedi après-midi. Quatre autres adolescents, âgés de 15 et 16 ans, ont également été blessés, plus légèrement, lors de cette fusillade, où des coups de feu ont été tirés devant un restaurant du quartier prioritaire des Couronneries.
Vendredi, Cyril Lacombe a indiqué qu’un homme, qui « se serait livré à la vente de stupéfiants » dans le secteur où se sont produits les faits, « au cours des jours précédents », était activement recherché par les enquêteurs.
Lors d’une perquisition dans un domicile qu’il aurait occupé, sept cartouches du même calibre que les 11 trouvées sur les lieux de la fusillade, ainsi que des « éléments partiels d’une arme démontée », ont été saisis selon le parquet.
Le quartier prioritaire des Couronneries abrite « deux ou trois points de deal qui sont importants et mobilisent beaucoup la police nationale au quotidien » mais reste « relativement calme », a indiqué le préfet de Vienne, vendredi 1er novembre. détenus par les concessionnaires même s’il peut y avoir des tensions», a ajouté Jean-Marie Girier.
Après l’incident, jeudi soir, des échauffourées ont éclaté, impliquant quelques dizaines de personnes selon la police et le parquet, tandis que certaines étaient accusées par d’autres de connaître le tireur.