Le prix Goncourt décerné à Kamel Daoud

Le prix Goncourt décerné à Kamel Daoud
Le prix Goncourt décerné à Kamel Daoud

(Paris) Le prix Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires français, a été décerné lundi au romancier franco-algérien Kamel Daoud pour son roman Houris (éditions Gallimard), fiction sur les massacres de la « décennie noire » algérienne (1992-2002).

“Je suis très content, c’est cliché, mais pas d’autres mots”, a réagi l’écrivain de 54 ans au restaurant Drouant à Paris, où sont annoncés les prix Goncourt et Renaudot.

Il a été choisi par le jury dès le premier tour, recueillant six voix, contre deux pour Hélène Gaudy, une pour Sandrine Collette et une pour Gaël Faye, a annoncé le président de l’Académie Goncourt, l’écrivain Philippe Claudel.

Gaël Faye a reçu le prix Renaudot pour son deuxième roman Jacaranda sur la reconstruction du Rwanda après le génocide de 1994.

« L’Académie Goncourt couronne un livre où le lyrisme rivalise avec la tragédie, et qui donne voix aux souffrances liées à une période noire de l’Algérie, celle des femmes en particulier. Ce roman montre comment la littérature, dans sa grande liberté d’auscultation du réel, sa densité émotionnelle, trace à côté de l’histoire historique d’un peuple, un autre chemin de la mémoire », a salué Philippe Claudel.

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO JULIEN DE ROSA, AGENCE FRANCE-PRESSE

Philippe Claudel

Hourisqui dans la foi musulmane désigne les jeunes filles promises au paradis, est un roman sombre sur le sort de l’Aube, une jeune femme muette depuis qu’un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999.

Choisissant une femme comme narrateur, Kamel Daoud situe l’intrigue d’abord à Oran, la ville où il fut journaliste pendant la « décennie noire », puis dans le désert algérien, d’où l’Aube part pour retourner dans son village.

Il s’agit du troisième roman de cet auteur, le premier publié chez Gallimard. Il avait déjà remporté le prix des lecteurs Landerneau en octobre, et ne peut être publié en Algérie, où il tombe sous le coup de la loi qui interdit tout ouvrage évoquant la guerre civile de 1992-2002.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV pourquoi le nombre de victimes est-il si élevé ?
NEXT Prix ​​Renaudot. Gaël Faye dédié à « Jacaranda », son deuxième roman