La municipalité de Limoges prend un arrêté interdisant aux livreurs de repas à domicile de stationner en centre-ville à certaines heures

La mairie explique sur son site Internet avoir pris cette décision après avoir « été interrogée à de nombreuses reprises par des riverains et des commerçants confrontés à de multiples nuisances et incivilités ».

Publié le 11/03/2024 23:14

Temps de lecture : 2min

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Jusqu’en avril 2025, les chauffeurs-livreurs n’ont plus le droit de stationner à certaines heures dans l’ultra centre de Limoges, notamment place de la République. (JÉRÔME OSTERMANN / RADIO )

La ville de Limoges a pris un arrêté municipal pour interdire aux livreurs de repas à domicile de stationner en centre-ville à certaines heures, a rapporté France Bleu Limousin dimanche 3 novembre. La municipalité explique qu’il s’agit d’un « mesure expérimentale ». Ce décret entre en vigueur à compter de lundi et jusqu’au 1er avril 2025.

La mairie explique sur son site Internet avoir pris cette décision après avoir « été interrogés à de nombreuses reprises par des riverains et des commerçants confrontés à de multiples nuisances et incivilités liées aux regroupements de coursiers livreurs sur le domaine public, à proximité des établissements de restauration ». Elle souligne que d’autres villes comme Nancy et Nice ont pris des mesures similaires.

Ainsi, les livreurs de plateformes comme Uber Eats ou Deliveroo, qu’ils soient à deux-roues motorisés ou non, ont interdiction de stationner entre 11h et 15h et entre 16h30 et 1h du matin au sein d’une zone définie. « Les coursiers-livreurs pourront s’arrêter temporairement dans ce cadre, le temps nécessaire pour prendre en charge une commande à emporter ou la livrer, et devront organiser librement leurs délais d’attente »explique la municipalité. Les contrevenants s’exposent à une amende de 35 euros.

Jean-François Pailloux, président de l’association des commerçants Pignon sur Rue, qui habite dans le centre-ville de Limoges, est favorable à cet arrêté car il y a selon lui des nuisances sonores. « Je n’ai rien contre eux, ils doivent travailler. Mais ils sont de plus en plus nombreux et ils ne se rendent pas compte de l’ambiance qu’ils créent. »explique-t-il à France Bleu Limousin.

A l’inverse, Sami est inquiet. Pour ce livreur de 30 ans, être tenu à l’écart des restaurants en attendant les commandes peut représenter une véritable perte de revenus. « Si vous êtes le plus proche, vous recevez la commande en premier »souligne-t-il. Il estime que cette décision de la ville est “injuste” car, dit-il, il attend les commandes sans faire de bruit et se déplace en vélo électrique. Il est convaincu que cet arrêté municipal pénalisera financièrement les livreurs pendant ces travaux. “C’est difficile et mal payé», poursuit-il.

France

 
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