Intenses raids au Liban, Netanyahu à la frontière

(Beyrouth) Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est rendu dimanche à la frontière avec le Liban, où son armée a intensifié ses frappes meurtrières contre les bastions du Hezbollah libanais pro-iranien, son ennemi juré.


Publié à 10h14

Mis à jour à 11h39

Hachem OSSEIRAN avec Cyril JULIEN à Jérusalem

Agence -Presse

Dans le nord d’Israël, des sirènes d’alerte se sont déclenchées après que le Liban voisin a tiré une centaine de projectiles en direction du territoire israélien, a indiqué l’armée, faisant état de l’interception de certains et de la chute d’autres sur des terrains vagues.

Sur sa frontière sud, Israël poursuit sa guerre contre le Hamas à Gaza, déclenchée par l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien. Au lendemain de l’attaque et en soutien au Hamas, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, qui a dégénéré en guerre ouverte en septembre dernier.

A quelques jours de l’élection présidentielle du 5 novembre aux Etats-Unis, principal allié d’Israël, et malgré la pression internationale, les tentatives pour mettre un terme aux hostilités à Gaza et au Liban sont restées vaines.

Dimanche, Benjamin Netanyahu, qui a juré de mettre hors de danger le Hamas et le Hezbollah, deux mouvements alliés de l’Iran, s’est rendu à la frontière libanaise, selon un communiqué de son bureau sans plus de précisions.

Sa dernière visite à la frontière israélo-libanaise remonte au 6 octobre.

Hôpital endommagé

Parallèlement, son armée mène une série de frappes aériennes contre plusieurs secteurs du sud Liban-Tyr, Tebnine, Haret Saïda, Ghaziyeh notamment.

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PHOTO MAHMOUD ZAYYAT, AGENCE FRANCE-PRESSE

Des gens examinent les décombres d’un bâtiment visé par une frappe israélienne dans la ville de Ghaziyeh, au sud du Liban, le 3 novembre 2024.

Au moins trois personnes sont mortes à Haret Saïda, selon les autorités libanaises. À Ghaziyeh, un immeuble résidentiel a été touché et un enfant a été retiré vivant des décombres.

Les abords de l’hôpital public de Tebnine ont été touchés et l’établissement risque d’être hors service en raison de l’ampleur des dégâts, selon le maire, Nabil Fawaz.

A Khiam, à environ six kilomètres de la frontière israélienne, la Croix-Rouge libanaise a récupéré cinq corps parmi 21 coincés sous les décombres depuis une semaine, selon l’agence de presse officielle Ani.

Dans cette localité, de violents combats opposent le Hezbollah aux troupes israéliennes, engagées depuis le 30 septembre dans une offensive terrestre au sud du Liban.

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PHOTO MAHMOUD ZAYYAT, AGENCE FRANCE-PRESSE

Un homme se tient au milieu des débris d’un bâtiment après qu’une frappe aérienne israélienne a ciblé le quartier Haret Saida, dans la ville de Sidon, au sud du Liban, le 3 novembre 2024.

De son côté, l’armée israélienne a affirmé avoir tué plusieurs combattants du Hezbollah.

Dans l’est du Liban, Israël a lancé un nouvel appel pour évacuer notamment le village de Douris, situé à quelques kilomètres au sud de la ville millénaire de Baalbeck.

Peu après, des frappes ont ciblé la région, l’agence ANI faisant état de la destruction d’un café-restaurant.

Offensive à Jabalia, bande de Gaza

Depuis le 23 septembre, les forces israéliennes ont intensifié leurs frappes contre les bastions du Hezbollah au Liban, affirmant vouloir neutraliser ce mouvement dans les régions frontalières et empêcher les tirs de roquettes pour permettre le retour de 60 000 personnes déplacées vers le nord d’Israël.

Au moins 1.930 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.

Dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a annoncé avoir tué Raafat Qodeih, membre de l’unité Noukhba du Hamas qui, selon Israël, s’était infiltrée lors de l’attaque du 7 octobre 2023 dans le kibboutz Nir Oz, dont une trentaine d’habitants ont été tués. et plus de 70 personnes prises en otage et emmenées à Gaza.

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AGENCE PHOTO FRANCE-PRESSE

Des Palestiniens remplissent des conteneurs d’eau potable au milieu d’une dévastation à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 3 novembre 2024.

Israël s’est engagé à détruire le Hamas après cette attaque qui a fait 1.206 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, dont des otages tués ou morts en captivité. Sur 251 personnes kidnappées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.

L’armée israélienne en représailles a lancé une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait 43.341 morts, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, et provoqué des destructions colossales et un désastre humanitaire.

Depuis le 6 octobre, l’armée israélienne concentre son offensive au nord de la bande de Gaza, affirmant que le Hamas y rassemble ses forces. Elle a affirmé avoir « éliminé des dizaines de terroristes » à Jabalia au cours des dernières 24 heures.

 
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