Syndiqué un jour, syndiqué toujours

Syndiqué un jour, syndiqué toujours
Syndiqué un jour, syndiqué toujours

Les personnes âgées ne devraient pas être une variable d’ajustement budgétaireinsiste Claude Billerot, mobilisé contre le projet gouvernemental de report de six mois de l’indexation des retraites de base à l’inflation. Il ne faut pas croire que les retraités sont des privilégiés, continue-t-elle. Autour de moi, je vois principalement des retraites entre 1 200 et 1 400 euros. Claude est président de l’Union Départementale des Retraités FO (UDR FO) de Charente. Elle et son équipe ont lancé une pétition en ligne contre ces mesures et s’apprêtent à manifester le 3 décembre.

Mère de trois enfants, ancienne masseuse-kinésithérapeute au centre hospitalier de Cognac, elle est à la retraite depuis 2014. Mais sa conscience syndicale est toujours là, elle qui s’est engagée dans le syndicalisme dès son entrée dans la vie active, à l’instar de ses parents. . Il est important que les travailleurs puissent se doter des outils nécessaires pour faire valoir leurs droits. Au moment de son engagement, le choix du syndicat était évident : FO était le syndicat qui me convenait le mieux, tant pour son indépendance vis-à-vis des partis politiques que parce que j’apprécie son fonctionnement démocratique : le mandat donné par les adhérents est à la base de toutes nos actions.

De toutes les luttes contre les réformes des retraites

L’aide-soignante a été première secrétaire du syndicat FO dans son établissement, où elle a pu coordonner une mobilisation contre la privatisation de l’activité chirurgicale. Claude s’engage alors dans son syndicat départemental. Dans sa fédération, FO-SPS, elle a également assumé des responsabilités syndicales avec un mandat de secrétaire départementale puis régionale (Poitou-Charentes).

Parmi ses souvenirs les plus marquants de la lutte restent les différentes mobilisations contre les réformes des retraites : 1995, 2003, 2010, 2023, tous ces rassemblements intersyndicaux et interprofessionnels démontrent que les questions liées à la retraite rassemblent tous les salariés.souligne-t-elle.

Elle, qui a pu prendre sa retraite à 56 ans, n’a pas hésité à poursuivre son engagement syndical. Un syndicat un jour, un syndicat toujours, comme le dit un adage militant. Et puis, n’oublions pas que sans le syndicalisme, la situation des travailleurs, des retraités et de la Sécurité sociale serait bien pire.

Tout ce que les travailleurs ont en commun

Aujourd’hui, une grande partie de son temps reste consacrée à l’action syndicale et, lorsque cela est nécessaire, à la mobilisation. La lutte contre la perte de pouvoir d’achat liée à la dégradation progressive du niveau des retraites est l’axe central de son combat. Ceci avec l’accès aux soins et la défense du système de protection sociale. Parce que ce sont les plus âgés qui sont le plus souvent malades, et parce que toutes les mesures de déremboursement, d’augmentation des tarifs et des cotisations supplémentaires (qui augmentent elles aussi avec l’âge) les concernent particulièrement.

Cette année, Claude entame son deuxième mandat au CESER, le Conseil régional économique, social et environnemental, où elle siège au collège des syndicats de salariés. Actuellement, sa commission travaille sur l’intelligence artificielle. C’est très intéressant. Et comme le montre toute sa vie syndicale, ce mandat lui apporte encore de multiples rencontres et une ouverture sur le monde. Parce que l’implication syndicale permet de sortir de son environnement et de prendre conscience de tout ce que les travailleurs ont en commun.

 
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