L’exécutif prend le cap des économies dans les orientations budgétaires de la Collectivité Territoriale de Martinique

L’exécutif prend le cap des économies dans les orientations budgétaires de la Collectivité Territoriale de Martinique
L’exécutif prend le cap des économies dans les orientations budgétaires de la Collectivité Territoriale de Martinique

Réunis en séance plénière les 30 et 31 octobre, les élus de l’Assemblée de Martinique ont notamment débattu des orientations budgétaires pour 2025. Un débat dont l’objectif est d’éclairer les choix budgétaires sur lesquels l’Assemblée se prononcera lors du vote de la Primaire. Budget de décembre prochain. Un futur budget qui pourrait être caractérisé par des restrictions financières.

Dans sa communication, l’exécutif de la CTM souligne le lien entre la baisse des dotations de l’État et le poids financier d’une situation de précarité sociale de plus en plus préoccupante en Martinique.

Avec 27,4 % de sa population vivant sous le seuil de pauvreté, soit environ deux fois plus qu’en métropolitaine, la Martinique assume un niveau de dépenses sociales bien supérieur à celui des autorités nationales. Ainsi les allocations sociales dont l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) et le Revenu de Solidarité Active (RSA) pèsent de plus en plus lourdement sur le budget de la CTM (un tiers du budget de fonctionnement de la CTM en 2023) en raison à l’augmentation du nombre de bénéficiaires et à la réduction de la part remboursée par l’État.

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Pour l’exécutif par ailleurs, certaines annonces contenues dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 l’amèneront à devoir faire des économies.

Les mesures annoncées dans le cadre du PLF 2025 (5 milliards d’euros d’économies pour les collectivités locales) pèseront lourdement sur le budget de la CTM (-15 millions), l’obligeant à mettre en œuvre un plan de rationalisation des dépenses pour préserver sa capacité d’action, notamment auprès des les plus vulnérables.

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Une volonté affichée qui devrait notamment passer par un «réévaluation des mécanismes d’intervention du cadre CTM dans le cadre d’un dialogue renforcé« avec ses partenaires. Ou encore en mettant en place un «règlement général des subventions aux personnes publiques et privées« .

En tenant compte de la projection des revenus d’exploitation réels »poursuit l’exécutif, “lLes économies que doit réaliser la CTM doivent atteindre, d’ici 2028-2029, entre 120 et 130 millions d’euros par rapport à 2023. » Pour rappel, les recettes de fonctionnement d’une collectivité locale proviennent notamment de la fiscalité, des subventions et des emprunts.

Pour l’exercice 2025, ajoute la CTM, «l’équilibre budgétaire et financier pourrait, à ce stade, être atteint avec des dépenses réelles de fonctionnement égales au maximum à 980 millions d’euros. Les dépenses de fonctionnement d’une collectivité concernent les dépenses relatives au personnel (salaires) et les dépenses à caractère général (dépenses liées à l’énergie, à l’eau, aux achats divers, etc.).

Une projection d’équilibre budgétaire et financier qui, pour l’instant, semble difficile à réaliser. ”Il est important de rappeler que les dépenses obligatoires pour 2025 sont déjà estimées à plus de 1,102 millions d’euros et donc supérieures à toutes les recettes réelles de fonctionnement estimées”, poursuit l’exécutif.

Enfin, les recettes réelles d’exploitation annoncées par la CTM dans ses prévisions pour 2025 s’élèvent à 1 061 000 000 milliards d’euros. Et les dépenses de fonctionnement annoncées, dépenses obligatoires comprises, de 1 101 845 000 milliards d’euros. Cela représente un écart entre les recettes et les dépenses de 40 845 000 millions d’euros.

REJOUER. Orientation budgétaire à l’ordre du jour de la plénière mensuelle de l’Assemblée de Martinique

 
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