A Paris, la mayonnaise marche mais le ketchup manque toujours

A Paris, la mayonnaise marche mais le ketchup manque toujours
A Paris, la mayonnaise marche mais le ketchup manque toujours

Au Parc des Princes,

Il faisait encore jour et l’odeur des fumigènes agités par les supporters lensois planait encore sur le Parc lorsque Bradley Barcola servit du caviar à Ousmane Dembélé pour l’ouverture du score. L’entame électrique résonnait au son des chansons du coin d’Auteuil, la verve exacerbée par la fraîcheur de l’automne, et il fallait une connaissance approfondie du Paris Saint-Germain pour comprendre que le point culminant de la soirée venait d’être atteint. Sur un objectif brillant ou stupide, une question de perspective. Celui de Will Still penche pour la deuxième option.

“On perd sur une touche défensive qu’on ne défend pas très bien”, a regretté l’entraîneur lensois au micro de beIN Sports. Nous avons fait preuve d’un peu trop de respect en première mi-temps et nous leur avons laissé la possibilité de mettre en œuvre ce qu’ils voulaient faire. Quand on vient au Parc, il faut être très, très bon, et nous ne l’avons pas été tout au long du match. »

Brice Samba héroïque dans les buts lensois

De son côté, le PSG a été plutôt très bon tout au long de la rencontre, on peut parler sans trembler d’une des performances collectives les plus abouties de la saison, notamment en première période, où toutes les forces étaient d’accord pour faire danser l’arrière-garde lensoise, principalement Barcola et Asensio. Avec un talent assez unique pour réussir à donner l’impression que le match était plié comme si le tableau indiquait 4-0, alors que les joueurs de Luis Enrique n’avaient qu’un seul avantage. Et un problème en bout de chaîne : ce PSG ne sait pas tuer les matches. La mayonnaise prend, le ketchup met du temps à venir.

En Ligue 1, face à un adversaire plein de cadeaux dans le dernier tiers du terrain, ça marche, mais les difficultés européennes prouvent que le degré d’efficacité est insuffisant pour aspirer à mieux en Ligue des Champions. Petites circonstances atténuantes pour le désordre parisien : le match Superman de Brice Samba, héroïque en seconde période devant Nuno Mendes et surtout Bradley Barcola, aperçu en train de faire le ménage dans le corner de Lens.

“On aurait aimé marquer plus”, a déclaré Doué

Ousmane Dembélé admet que son équipe aurait dû marquer « deux, trois buts de plus », et Désiré Doué, de passage en zone mixte, concède que le manque de réalisme a été un sujet de discussion dans le vestiaire à la mi-temps. Le problème a le mérite d’être identifié, en même temps, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. «On aurait aimé marquer plus», regrette la médaillée d’argent olympique. On s’est créé beaucoup d’occasions, on est très dangereux pendant les matches, et c’est le plus important. Il y aura des jours où on en mettra beaucoup plus, des jours où on n’en mettra qu’un. » Et l’eau se mouille. Merci Désiré.

De son côté, Luis Enrique accepte l’inefficacité de son équipe malgré la demi-heure de supériorité numérique après l’expulsion de Khusanov, et ferme allègrement les yeux sur les 18 tirs, 8 cadrés et 69% de possession pour un seul but. Autrement dit, comme à son habitude, il est très satisfait de ce qu’il a vu sur le terrain du Parc des Princes, on connaît la chanson. « Ils ont la bonne attitude, ils ont eu beaucoup d’occasions, même si on ne marque pas toujours. Mais aucune équipe ne marque à chaque fois. » En tout cas, ça n’existe pas à Paris, pas de nos jours.

 
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