Gardes à vue, perquisitions… l’enquête avance à Toulouse

Gardes à vue, perquisitions… l’enquête avance à Toulouse
Gardes à vue, perquisitions… l’enquête avance à Toulouse

l’essentiel
Mathis Toffolon est décédé le 4 novembre au matin dans une fonderie du marché Victor-Hugo, en plein cœur de Toulouse. Sa famille s’interroge, ses avocats s’impatientent, mais les investigations avancent.

« Il y a eu des conclusions, quelques audiences mais aucune mise en accusation. Les mêmes questions restent sans réponse. Mes Marie Bellen-Rotger et Kamel Benamghar s’impatientent. Chargés par la famille de Mathis Toffolon de « comprendre » ce qui s’est passé dans la matinée du samedi 4 novembre 2023, au marché Victor-Hugo de Toulouse, les avocats s’interrogent.

Mes Marie Bellen-Rotger et Kamel Benamghar.
DDM, – NATHALIE SAINT AFFRÉ.

Saisi deux semaines après la mort du jeune rugbyman, une juge d’instruction a quitté son bureau cet été. Son remplaçant découvre les dossiers tandis que la famille de Mathis, dévastée par la perte soudaine de ce fils, attend désespérément des réponses. « La mort de ce garçon ne peut pas être uniquement liée au destin. Ce serait trop facile », préviennent MM. Bellen-Rotger et Benamghar. Ce qui semble aussi être l’avis des policiers qui travaillent discrètement sur ce dossier.

Deux perquisitions à la mairie

Les entretiens menés, y compris dans le cadre de gardes à vue, traduisent la volonté des enquêteurs de la brigade des dommages corporels d’éclaircir les circonstances de ce drame. Ces policiers de la division territoriale de délinquance ont également procédé à deux perquisitions par commission de requête dans les locaux de la mairie de Toulouse.

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La police recherchait des documents pour déterminer comment la sécurité de ce fondoir avait été prise en compte par les équipes municipales. Interrogé, l’installateur, filiale du groupe Eiffage, n’a évoqué aucune contrainte technique et notamment de précautions autour des équipements installés dans un lieu public.

« Pourquoi à 4h30, le matin du drame, l’eau était déjà à plus de 60° ?, demandent les avocats de la famille de Mathis. Et pourquoi l’accès à cet engin ne bénéficiait-il d’aucune protection, ni même d’un panneau avertissant du danger ?

Ces questions, qui suscitent des soupçons de négligence, sont apparues au lendemain du décès de Mathis Toffolon. Ils motivent les enquêtes policières. Pour quelle action en justice ? « Le gestionnaire du site ne peut pas être le seul à devoir rendre des comptes », estiment MM. Bellen-Rotger et Benamghar. Le choix des poursuites sera décidé au cabinet du juge d’instruction.

 
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