La police est intervenue vers 22h45 après des tirs dans un quartier de la ville, trouvant la première personne blessée au sol, touchée à la tête. Agé de 15 ans, il a été hospitalisé en état d’urgence absolue, son pronostic vital étant engagé. Selon la même Source, deux autres adolescents ont été touchés, l’un à l’épaule, l’autre à la cheville, et ont été pris en charge par les secours. Une dizaine de douilles d’obus de calibre 22 ont été retrouvées au sol par les enquêteurs.
Les événements se sont déroulés dans le quartier des Couronneries, où des renforts seront déployés dans la journée, a indiqué le préfet de Vienne dans un message posté sur le réseau social par arme à feu également mais plus légèrement, se présentant directement à l’hôpital – et « des tensions entre groupes » ».
Une fusillade
« Cela a commencé par une fusillade dans un restaurant et s’est terminé par une rixe entre bandes rivales impliquant plusieurs centaines de personnes. On me parle de 4 à 600 personnes, selon le rapport du préfet”, a déclaré vendredi matin le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur BFMTV/RMC, reliant la fusillade au trafic de drogue.
Selon la Source policière, 50 à 60 personnes engagées dans des échauffourées étaient présentes sur les lieux à l’arrivée des forces de l’ordre. “Lors de l’intervention des secours, plusieurs centaines de personnes se trouvaient à proximité et une rixe a commencé, certains jeunes en désignant d’autres comme potentiellement proches de l’auteur présumé”, a ensuite précisé le préfet de police sur BFMTV. Vienne Jean-Marie Girier.
La police a ensuite utilisé trois grenades lacrymogènes pour les disperser. Des renforts de gendarmerie sont intervenus et le calme est revenu vers 23h30.
La maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond’huy, a évoqué “un épisode inédit” dans l’histoire de cette ville d’environ 90 000 habitants, qui “témoigne d’une évolution assez sérieuse de la société”.
Un autre incident
Dans la nuit, la police est intervenue dans un lieu proche des premiers événements, où un individu semblait détenu par une dizaine d’autres ; extrait de la foule, ce dernier a été entendu par les enquêteurs.
Le ministre de l’Intérieur a estimé que l’on était “à un tournant” en matière de trafic de drogue, alors qu’il doit se rendre vendredi à Rennes où un enfant de cinq ans est entre la vie et la mort après avoir reçu une balle dans la tête la dernière fois. samedi dans le cadre d’un règlement de compte lié au trafic de drogue. « Les ‘narcoracailles’ n’ont plus de limites (…) Ces fusillades n’ont pas lieu en Amérique du Sud, elles ont lieu à Rennes, à Poitiers (…). Nous sommes à un tournant”, a-t-il déclaré. Il a soutenu que nous avions désormais « le choix entre la mobilisation générale ou la « mexicanisation » du pays ».