et demande
New York (awp/afp) – Les prix du pétrole ont poursuivi jeudi leur remontée, les opérateurs se montrant moins pessimistes quant à l’équilibre entre offre et demande dans les mois à venir.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dernier jour de cotation, a augmenté de 0,84% à 73,16 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a augmenté de 0,95%, à 69,26 dollars.
Le marché de l’or noir a poursuivi sa reprise entamée mercredi, après le marasme de lundi suite à l’attaque aérienne israélienne contre l’Iran.
La portée limitée de cette offensive, concentrée sur des sites militaires, a rassuré les acteurs qui craignaient de voir les infrastructures pétrolières iraniennes visées.
“Le marché a complètement évacué la prime de risque associée au conflit au Moyen-Orient et les opérateurs ont conclu que ce chapitre est terminé”, a observé Daniel Ghali, de Valeurs Mobilières TD, dans une note.
« Mais cet équilibre géopolitique est pour le moins fragile », a-t-il déclaré.
Mohammad Mohammadi Golpayegani, conseiller principal du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a averti jeudi que l’Iran répondrait « brutalement » aux frappes israéliennes, selon l’agence de presse Tasnim.
Par ailleurs, le marché est resté sous l’influence du rapport de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), qui a souligné mercredi une baisse des actions américaines alors que les analystes tablaient sur une hausse.
L’EIA a également noté une forte hausse de la demande, que ce soit pour l’essence, le kérosène ou dans l’industrie.
Ce rapport était clairement favorable aux prix du pétrole brut, “mais parce que le marché a peur de son ombre et de l’élection présidentielle américaine à venir, il n’a réagi que modérément” dans les premières heures qui ont suivi sa publication.
Toujours du côté de la demande, pour John Kilduff de Again Capital, “on ne peut plus ignorer” la série de mesures prises par les autorités chinoises pour relancer leur économie. “Ils les empilent.”
Quant à l’offre, les acteurs sont désormais confiants dans la perspective d’un report de l’augmentation de la production des huit membres de l’alliance OPEP+.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés de l’accord OPEP+ avaient décidé de lever progressivement certaines restrictions de production à partir de début décembre.
Selon Reuters, le cartel envisagerait désormais de reporter ce projet d’au moins un mois.
Certains observateurs s’interrogent cependant sur la capacité du groupe à continuer de retenir les barils, ce qui ronge ses parts de marché.
“Le marché réagit souvent rapidement aux paroles, mais il les punira plus tard” si les membres de l’alliance dépassent leur quota, prévient John Kilduff.
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