BFMTV-RMC
La fin du partenariat de l’IEP de Strasbourg avec une université israélienne jugée « affligeante » par Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
MOYEN-ORIENT – Un choix mal compris par le Quai d’Orsay. L’Institut d’études politiques (IEP) de Strasbourg a annoncé mercredi 30 octobre suspendre son partenariat avec l’université Reichman d’Herzlia, près de Tel-Aviv, regrettant ses positions. « profondément belliciste et dénué de toute perspective humaniste » en vue de « la guerre en cours à Gaza ».
Sur BFMTV-RMC, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a regretté ce jeudi un “une décision pénible, qui m’attriste profondément.” Avant d’ajouter : “L’université est le lieu du débat, de la tolérance, c’est le temple de la pensée critique.”
Une « position politique » pour le ministre de l’Enseignement supérieur
« Ce n’est pas cette université qui bombarde aujourd’hui au Liban ou à Gaza. Je voudrais rappeler que c’est dans les universités israéliennes que l’on trouve les plus fervents partisans de la paix et de la solution à deux États.continued Jean-Noël Barrot, ccomme vous pouvez l’entendre dans l’interview ci-dessous (18e minute).
La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo
« Je déplore cette décision prise dans le but de prendre une position politique par le conseil d’administration d’un établissement public et en désaccord avec la direction de l’établissement »a commenté le ministre (LR) de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, dans un message publié mercredi sur X (ex-twitter).
La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo
En France, un mouvement étudiant pro-palestinien s’est développé en 2024 dans certains établissements d’enseignement supérieur et notamment des instituts d’études politiques, débouchant sur des manifestations et parfois des occupations d’immeubles.
Patrick Hetzel a mis en garde début octobre les présidents d’université sur leur responsabilité dans le “Maintenir l’ordre” avant l’anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023. En échange, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé à « Mettez des drapeaux palestiniens autant que possible ».
Le directeur de l’IEP a exprimé une « réserve très forte »
La décision de Sciences-Po Strasbourg a été prise en juin mais révélée mercredi par le quotidien régional Les dernières Nouvelles d’Alsace (ADN).
La motion a été présentée par la liste Solidarit’Etudiants, qui détient huit des dix sièges de représentants étudiants au conseil d’administration, et a également été soutenue par certains enseignants. Le directeur de l’IEP, Jean-Philippe Heurtin, a exprimé une « réserve très forte » concernant cette proposition, selon les commentaires transcrits au procès-verbal. Celui-ci a néanmoins été adopté par 12 voix contre sept et deux abstentions, 12 administrateurs n’ayant pas pris part au vote.
« L’engagement actif de cette université dans un conflit qui a conduit au massacre de dizaines de milliers de civils, femmes et enfants, est en contradiction avec les valeurs humanistes que revendique Sciences Po Strasbourg » soulignent les auteurs de cette motion.
La branche alsacienne du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) a dénoncé mercredi après-midi cette « boycotter »vision “le signe de graves dérives” et un « méconnaissance totale de l’organisation de la société israélienne ».
Voir aussi sur HuffPost :
La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo