Des inondations ont ravagé le sud-est de l’Espagne, tuant au moins 72 personnes. Parmi les personnes présentes, Christine Zamarreno est coincée dans un magasin depuis mardi en fin d’après-midi.
Christine Zamarreno se souviendra de sa visite au magasin Ikea de Valence. Cette Française est toujours coincée dans le métier depuis mardi 29 octobre en fin d’après-midi. En cause, les inondations qui touchent le sud-est de l’Espagne depuis le début de la semaine et qui ont causé la mort d’au moins 72 personnes, selon le dernier bilan des secouristes.
Sur BFMTV, cette Française raconte ce qu’elle a vécu ces dernières heures, après avoir passé la nuit dans le magasin alors qu’elle était séparée de son compagnon. « Nous avons reçu un message indiquant qu’il fallait évacuer les voitures du rez-de-chaussée et les emmener au parking. Mon mari est descendu et s’est laissé emporter par le courant. Il a passé une grande partie de la nuit accroché au toit de la voiture, accroché à un lampadaire”, raconte-t-elle.
“Les gens sur les toits des magasins crient à l’aide”
De son côté, Christine Zamarreno est restée chez Ikea. « Le personnel qui a sorti matelas et couvertures », poursuit la Française.
« Il a fallu attendre que l’eau baisse un peu pour que les hommes puissent sortir avec des cordes récupérer les survivants. Mon mari a été secouru par une autre entreprise à 3 heures du matin. Nous avons pu nous revoir ce matin », raconte-t-elle depuis le magasin.
La nuit a été angoissante pour Christine Zamarreno qui explique que “c’était vraiment la panique car l’eau est montée à plus de deux mètres”. « Il y avait des voitures en alerte, des gens sur les toits des magasins criant à l’aide. Et honnêtement, je n’ai pas encore vu de pompiers», s’inquiète-t-elle. « J’ai compris qu’il y avait des villes sinistrées. Donc finalement dans un magasin ça va. Nous avons des couvertures mais nous allons bientôt manquer d’eau. »
Ce mercredi après-midi, la situation est toujours complexe pour la Française et les clients coincés à ses côtés : “Je pense qu’il n’y a qu’une seule route qui a été libérée, il n’y a pas de transports, on nous conseille de ne pas sortir du centre commercial.”
Face à cette catastrophe, le gouvernement espagnol a décrété trois jours de deuil national à compter du 31 octobre. De son côté, Emmanuel Macron a déclaré que la France a mis à la disposition de l’Espagne une aide de « sécurité civile » et de « secours ».