Une réunion privée organisée par Mahen Seeruttun et Kalpana Koonjoo-Shah avec leurs agents à Gros-Billot lundi soir, à la veille des élections législatives, a été marquée par un violent incident impliquant des personnes accusées d’avoir perturbé l’événement sous l’effet de l’alcool. Si Mahen Seeruttun accuse ses opposants de l’Alliance pour le changement, ces derniers se défendent en dénonçant des accusations infondées.
Un violent incident a éclaté dans la soirée du lundi 28 octobre 2024 dans la sous-halle du Gros-Billot. Mahen Seeruttun et Kalpana Koonjoo-Shah, candidats de l’Alliance Lepep, tenaient une réunion privée avec leurs agents à la veille des élections législatives lorsque certains individus, sous l’emprise de l’alcool selon le ministre sortant du Bon Gouvernement, ont proféré des insultes à leur encontre. Pour rétablir le calme, la police a dû intervenir et trois personnes ont été arrêtées.
Mahen Seeruttun accuse ses opposants à la Change Alliance d’en être à l’origine. «Cet incident a été orchestré par nos opposants du Parti travailliste. Nous avons dû appeler la police. Après leur intervention, la réunion a pu se poursuivre dans le calme. Ce type de comportement est inacceptable. Nous soutenons le calme. Je pense que nos adversaires sont paniqués, surtout après notre congrès de dimanche. Le recours à la violence est répréhensible et il semble que cela va se reproduire, comme en 2014″, confie Mahen Seeruttun, l’un des trois candidats d’Alliance Lepep au numéro 1. 11 (Vieux-Grand-Port/Rose-Belle).
Il ajoute que l’objectif derrière cet incident était de créer du buzz. « Ce comportement est destiné à interrompre notre réunion. Nous appelons au calme et espérons que la population condamnera ces actions », a-t-il déclaré, ajoutant que les gens étaient prêts à diffuser des vidéos en ligne, un acte qu’il a interprété comme une tentative de provocation.
Accusés d’avoir orchestré l’incident, les trois candidats de l’Alliance pour le changement se défendent par la voix d’Ashley Ramdass et rejettent fermement ces accusations. «Nous n’avons rien à voir avec cet incident. Lundi, nous faisions du porte à porte dans la région côtière. C’est trop facile de nous accuser et de nous dénigrer. Il est typique des médias d’accuser l’opposant sans preuve. J’ai appris que l’une des personnes impliquées est un ancien agent de HSH », raconte-t-il.
Selon lui, cet événement démontre l’impopularité sans précédent de Mahen Seeruttun dans la circonscription. « On m’a dit que partout où ils allaient, les habitants de la circonscription leur étaient hostiles. C’est simplement le résultat de dix années de travail pour vos propres intérêts plutôt que pour ceux du peuple », déclare Ashley Ramdass.
Trois chefs de gang présumés arrêtés
Dans la matinée du mardi 29 octobre, la police de Rose-Belle a arrêté trois personnes, chefs présumés du groupe qui a perturbé la réunion de lundi soir de l’Alliance Lepep à Samputh Lane, Gros-Billot. Ils ont été positivement identifiés par les policiers présents. Après leur arrestation, ils ont été présentés devant le tribunal de Grand-Port. Ils ont été provisoirement accusés de « voyou et vagabond ».
L’incident s’est produit vers 20h30 lors de la réunion politique organisée dans la salle secondaire en présence des candidats Mahen Seeruttun et Kalpana Koonjoo Shah. Les suspects, exprimant ouvertement leur mécontentement à l’égard des députés sortants, ont dénoncé leur prétendue inaction face aux problèmes de drogue. L’un d’eux a menacé de s’en prendre physiquement à l’un des ministres sortants. «Depi 10 et dan puvwar nanie zot pann iron. Des voleurs partout. Le zot bizin a répondu mwa. Mo pou koup li mo pou garde », a déclaré le suspect à l’ancien ministre Mahen Seeruttun. L’un des trois provocateurs a filmé la scène, affirmant aux policiers présents que personne ne pouvait les arrêter.
La police a tenté de les ramener à l’ordre, en vain. Pour éviter tout dérapage, ils ont préféré ne pas arrêter les fauteurs de troubles en raison de la foule jugée hostile sur place. La police les a finalement arrêtés mardi matin. L’un des individus, déjà inscrit à la police de Rose-Belle, était en probation.