La mosquée Assounnah, au sud d’Amiens, a été partiellement incendiée. C’est dans la matinée du mardi 29 octobre que les fidèles ont découvert l’état du bâtiment. Une enquête a été ouverte pour « dégradations volontaires par incendie ».
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A 6h20, mardi 29 octobre, les fidèles de la mosquée Assounnah se sont retrouvés comme ils le font chaque matin dans le sud d’Amiens. Ils ont été choqués de découvrir la façade arrière noircie par les flammes. “A leur arrivée, il ne restait plus que de la fumée blanche. Ils étaient au bord de l’étouffement», raconte Mohamed Rahhali, l’ancien président de l’association AMCC (Association religieuse et culturelle musulmane d’Amiens Sud), qui organise les activités du lieu de culte.
“Dieu merci, il n’a brûlé que la porte et la façade. Le feu s’est éteint tout seul», rassure-t-il. Deux salles dédiées aux cours et activités des enfants pendant leurs vacances sont également endommagées. La porte béante est actuellement sécurisée par des fidèles.
Selon Mohammed Rahhili, il n’y a aucun doute : l’incendie est criminel. “La personne a utilisé des tapis de prière coupés en petits morceaux pour incendier la mosquée. Ce n’est pas un geste anodin», s’insurge-t-il avant d’ajouter : «Malheureusement pour lui, nous n’utilisons des tapis ignifuges que par mesure de sécurité.« .
Le représentant de la communauté ne parvient pas à expliquer ce geste : «Depuis que nous sommes ici en 2010, nous n’avons jamais eu de problème. Nous ne laissons jamais d’argent à la mosquée et nous nous entendons bien avec les voisins. Nous avons une communication étroite avec tout le monde. Et puis, ici, on ne fait pas que prier. Nous accueillons tout le monde, quelle que soit la religion. Nous distribuons des repas durant l’hiver et pendant les vacances, tous les voisins sont les bienvenus« .
Une plainte a été déposée par le président de l’association pour «dommages intentionnels par le feu« .
